Pollen : 16 plantes à éviter au jardin quand on est allergique

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Pour les personnes allergiques au pollen, l’arrivée des beaux jours coïncide aussi avec le retour des symptômes liés à leur rhume des foins. En effet, après une exposition aux pollens incriminés, la rhinite allergique peut provoquer un nez bouché, des picotements, un écoulement nasal, des éternuements ou une toux persistants, de l’asthme, des démangeaisons au niveau de la gorge ainsi que des yeux rouges et larmoyants, voire une conjonctivite. Et malheureusement pour les amateurs de jardinage, il peut alors devenir difficile de concilier l’entretien du jardin et du potager avec ces manifestations désagréables. On peut cependant se prémunir un peu des réactions allergiques très vives en prêtant attention aux plantes incompatibles avec cette allergie au pollen.

En effet, certains végétaux sont plus irritants et allergisants que d’autres. Ainsi, en évitant de les planter et récolter sur leur parcelle de terrain, les jardiniers sensibles peuvent se prémunir un peu pendant cette période critique. On peut aussi compléter ses efforts avec des remèdes naturels pour mieux vivre les pics de pollinisation.

Quelles plantes éviter au jardin en cas d’allergie au pollen ?

L’abutilon

abutilon plantes pollen
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Aussi appelé « lanterne chinoise » ou « érable de salon », l’abutilon est un arbuste très apprécié pour ses incroyables fleurs qui se parent de jolies couleurs lors de la floraison. Aux abords de la terrasse ou au coeur du jardin, il apporte un peu de couleur et d’exotisme, surtout quand son feuillage est panaché. Néanmoins, attention, car son pollen est très allergisant. Ainsi, le jeu n’en vaut peut-être pas la chandelle si vous voulez profiter de vos espaces verts…

L’ambroisie

C’est au plein cœur du mois d’août et jusqu’à la mi-septembre que cette plante importée d’Amérique du Nord connaît son pic de pollinisation. Pour réduire le pouvoir allergénique très élevé de cette plante fortement allergisante pour les humains, mais aussi envahissante, mieux vaut savoir la reconnaître dans votre jardin et détruire les jeunes plants au plus tôt pour l’empêcher de s’étendre !

L’arbre à tapa

L’arbre à tapa (parfois aussi surnommé mûrier de Chine ou mûrier à papier) arbore des feuilles particulièrement décoratives et des fruits surprenants. Néanmoins, ne vous laissez pas séduire trop vite, car cet arbre buissonnant originaire d’Asie occasionne des réactions allergiques sévères avec le retour du printemps, , la faute au pollen des fleurs mâles qui se révèle très allergisant.

L’aulne

C’est le pollen très allergisant issu de l’aulne qui provoque les allergies constatées en début d’année. Méfiance donc avec ce végétal dont la floraison s’étend de février à mars en France. Et lorsque le temps est sec sur les premiers mois de l’année (comme en 2023), les grains de pollen arrivent à se disperser rapidement et quantitativement dans l’air.

Le bouleau

bouleau
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Impossible de ne pas mentionner le bouleau qui fait frémir toute personne souffrant d’allergie avec le retour des beaux jours ! Même si ce bel arbre d’ornement séduit par sa magnifique écorce blanche, il s’agit de l’arbre dont le pollen présente le potentiel allergisant le plus important en France (avec celui du cyprès). Si vous l’invitez dans votre petit coin de verdure, attendez-vous donc à souffrir à partir du mois de mars et jusqu’à fin avril, voire mai !

Le chêne

Le chêne s’est fait sa place partout sur le territoire français, car c’est un arbre sublime et incroyablement résistant. Néanmoins, son pollen peut nuire à la qualité de vie des personnes allergiques, notamment pendant la période de floraison (la période dite à risque pour les allergies). Le risque maximal survient plus particulièrement entre la mi-avril et la mi-mai.

Le charme

Le charme est un arbre ou arbuste qui a la particularité de pouvoir s’utiliser pour former une haie ou pour border les allées. Sa longévité et son envergure lui ont également permis de gagner en popularité. Toutefois, il a lui aussi un fort potentiel allergisant, notamment entre avril et mai, et en cas de floraison importante. Il peut en outre occasionner des réactions croisées avec les pollens de bouleau, d’aulne et de noisetier.

Le cyprès

cyprès bleu plantes pollen
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Ces arbres ont une période de pollinisation d’au moins six mois, car plusieurs espèces dispersent tour à tour leurs pollens en décalage. Cela concerne plus particulièrement le cyprès vert et le cyprès bleu qui contribuent fortement aux pics de pollinisation en début d’année. Méfiance donc avec ces végétaux, et notamment de janvier à juin.

Le hêtre

Son potentiel allergisant peut s’étendre d’avril à mai.

Le frêne

Les pollens issus du frêne ont un potentiel allergisant très élevé et sont produits en quantité. Par ailleurs, sa période de floraison (de mars à avril, voire mai) chevauche celle du bouleau, ce qui peut rendre le quotidien difficile pour ceux qui y sont allergiques. Il y a en outre des risques de réactions croisées avec le pollen d’olivier dans la région méditerranéenne.

La marguerite

Les marguerites et pâquerettes sont des fleurs très allergènes. Mieux vaut donc éviter de trop en semer dans vos espaces verts, même si elles évoquent le printemps !

Le mimosa

mimosa fleurs plantes pollen
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Le mimosa est une plante fleurie solaire dont la simple vision évoque le printemps et provoque la bonne humeur. Malheureusement, pour un jardin hypoallergénique, ce petit arbre n’est peut-être pas le meilleur choix. Heureusement, son pollen ne se dissémine pas avec le vent, mais bien grâce aux insectes (on parle alors de plante entomophile). Bien que cela diminue un peu son pouvoir allergène, il peut aussi y avoir des réactions de voisinage qui sont également à prendre en compte.

Le noisetier

Le noisetier a une floraison très précoce qui se produit en février. C’est donc principalement de février à mars qu’intervient le pic dominant avec des pollens extrêmement allergisants. Il est à noter qu’en 2023, la floraison encore plus précoce a pu causer des symptômes désagréables plus tôt que prévu. Peut-être vaudrait-il donc mieux faire une croix sur la récolte de noisettes ?

L’olivier

Emblématique de la région méditerranéenne, l’olivier est anémophile. Il libère donc de fortes quantités de pollens au gré du vent. Il s’agit donc d’un arbre dont le pouvoir allergénique est très important, d’autant qu’il peut causer une réaction croisée avec le frêne. À cela s’ajoute que cet arbre ornemental est très onéreux à l’achat et pas forcément à la portée de tout jardinier, surtout au démarrage.

Le saule

Pour les personnes qui n’y sont pas allergiques, le pollen de saule est riche en vitamines et protège les cellules contre le stress oxydatif. On peut donc le retrouver en pharmacie sous la forme de complément alimentaire. Cependant, pour les autres, il faut rappeler certaines espèces de saules occasionnent de fortes allergies au printemps, notamment entre mars et mai.

Le tilleul

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Lourd et très abondant, le pollen de tilleul possède aussi un fort pouvoir allergisant, d’autant que quand cet arbre est stressé ou agressé (par exemple par la pollution), il a tendance à fabriquer plus de pollen pour permettre à son espèce de survivre. Par ailleurs, il y a des risques d’allergie croisée avec l’armoise, l’aulne, le platane, le genévrier ainsi que les graminées. Chez les personnes sujettes aux allergies, les symptômes peuvent être très forts en mai ou en juin, mais aussi tout l’été.

Le thuya

Le thuya est un grand classique au jardin, mais cela ne l’empêche pas d’être hautement allergisant. Avec lui, la rhinite et la conjonctivite allergiques ne sont jamais bien loin.

Finalement, comment aménager un jardin hypoallergénique et quelles plantes prendre en cas d’allergie au pollen ?

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Pour ne pas irriter vos voies respiratoires et provoquer la réaction de défense de votre organisme (celle-là même à l’origine du mécanisme de l’allergie donc), il faudra, ainsi que vous l’avez compris, choisir avec soin les végétaux que vous invitez au jardin. Outre la liste non exhaustive présentée ici, il faudra aussi vous méfier de la prêle, le genévrier, , le forsythia, le mélèze, la fétuque, le ricin, la pariétaire, l’armoise et le plantain ainsi que des graminées si vous y êtes sensibles entre autres plantes. Même si cette liste semble restrictive, cela ne veut cependant pas dire que vous devez vous priver d’un jardin !

Quelles plantes au jardin pour ne pas souffrir du pollen ?

Vous pouvez tout d’abord semer en priorité des plantes pollinisées par les insectes et non par le vent, car elles seront moins allergisantes. À vous les plantes terre de bruyère entomophiles (ex. camélias, azalées et rhododendrons), les hostas, arums, fougères et mousses ! Vous pouvez aussi planter des plantes grasses (toutes sont possibles à part l’euphorbe) ou opter pour un jardin minéral, infiniment ornemental. Les plantes à fleurs sont aussi vos amies : roses, chrysanthèmes, géranium, glycines, chèvrefeuille, jasmins, etc. Enfin, si vous avez un bassin, toutes les plantes aquatiques sont possibles.

Dans tous les cas, si vous avez une pelouse, ne négligez pas la tonte qui empêche la prolifération des graminées.

Quelles plantes pour son potager quand on a une allergie au pollen ?

Les plantes potagères ne sont pas allergisantes (même les herbes aromatiques), alors ne vous inquiétez pas de la pollinose et faites-vous plaisir ! On peut ainsi semer certains aliments qui combattent le rhume des foins. Attention toutefois pour ceux qui ont un grand terrain et seraient tentés de tester la plantation de plantes céréalières. Elles sont en effet très allergisantes. Il faut donc éviter ces plantes en cas d’allergie au pollen.


Julie Vera, experte santé, bien-être et vie pratique

Écrit par Julie Vera, experte santé, bien-être et vie pratique

Je suis heureuse de pouvoir conjuguer mon amour du partage avec ma passion pour les remèdes naturels et les produits cosmétiques et ménagers faits maison. Prouver chaque jour que l'on peut prendre soin de soi, de son entourage, de son jardin et de ses animaux en respectant la planète est un vrai moteur et une motivation pour moi.