Votre maison est un endroit où vous vous sentez habituellement en sécurité. Toutefois, ce logement que vous adorez peut receler des dangers parfois insoupçonnés pour votre santé. De nombreux objets et produits que nous utilisons au quotidien peuvent en effet contribuer au risque de cancer. Après celle qui dévoilait les aliments cancérogènes, découvrez à présent une liste non exhaustive de certains de ces objets et produits cancérigènes pour prendre des décisions plus éclairées sur la façon de protéger votre bien-être et celui de votre famille. En effet, nous vous fournirons également des solutions pratiques et des alternatives plus sûres pour créer un environnement domestique plus sain et minimiser ainsi les risques pour vous et vos proches.
1) Les capsules de café, à utiliser avec modération
Des chercheurs de l’Université de Barcelone, en Espagne, ont estimé la quantité de furane, un composé chimique similaire au benzène considéré comme un cancérogène probable pour l’homme selon le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), dans des capsules de café. Or, la concentration de furane était plus élevée dans les expressos préparés à partir de capsules de café (entre 117 et 244 nanogrammes par ml) que dans d’autres types de café comme le café filtré (entre 20 et 78 nanogrammes par ml) ou le café décaféiné (entre 14 et 65 nanogrammes par ml), ce qui s’explique par le fait que les machines à capsules utilisent de l’eau à haute pression pour préparer le café, ce qui extrait davantage de furane dans la boisson.
Les scientifiques estiment heureusement que les niveaux de furane dans le café en capsule (0,03 à 0,38 microgramme par kilogramme de poids corporel par jour) restent largement inférieurs aux doses maximales recommandées (2 microgrammes). En d’autres termes, il faudrait consommer une vingtaine de tasses de café en capsule par jour pour atteindre cette limite ! Néanmoins, si vous êtes soucieux de votre santé, il est conseillé de privilégier un café noir torréfié non capsulé qui présentera moins de nocivité pour la santé des gros buveurs de café.
2) Les déodorants bourrés d’aluminium, des cancérigènes
La majorité des déodorants, soit près de 9 sur 10, contiennent des sels d’aluminium tels que le “chlorhydrate d’aluminium”, parfois jusqu’à 20 %, pour réduire la transpiration et les taches sur le linge. Cependant, l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé (ANSM) recommande une concentration d’aluminium limitée à 0,6 % dans ces produits que l’on applique en plus quotidiennement. L’aluminium se hisse en outre en troisième position sur la liste des produits les plus cancérigènes selon le CIRC.
Avant d’en acheter, prenez donc soin de vérifier les ingrédients de votre déodorant pour vérifier qu’il ne contient pas d’aluminium. Attention également d’utiliser une pierre d’alun qui n’en contient pas si vous choisissez cette alternative pour limiter les risques de tumeur mammaire. Cherchez une pierre d’alun à base de “potassium d’alum” et non d’”ammonium d’alum”.
3) L’encens, l’outil bien-être qui ne vous veut pas du bien
Tout comme le papier d’Arménie, à l’utilisation l’encens émet des substances volatiles polluantes particulièrement nocives et cancérogènes telles que le benzène, le formaldéhyde et le styrène. À titre informatif, le CIRC identifie le benzène comme un cancérigène certain pour l’humain impliqué notamment dans le risque de cancer du sang (ou leucémie). Le formaldéhyde connaît quant à lui une association très forte avec le cancer du nasopharynx. Évitez donc d’en utiliser trop fréquemment, d’inhaler la fumée trop directement et de brûler plusieurs bâtons en une fois. Pensez en outre à toujours aérer la maison après l’utilisation d’encens.
Comment parfumer la maison sans s’intoxiquer ?
Pour parfumer votre intérieur plus sainement, vous pouvez bien sûr utiliser des huiles essentielles. Elles sont néanmoins elles aussi à employer avec parcimonie. En effet, certaines sont irritantes pour les voies aériennes lorsqu’on les utilise en diffusion et elles peuvent également polluer l’air intérieur. Il faut donc les utiliser épisodiquement après avoir vérifié qu’elles étaient compatibles avec une utilisation en diffuseur. Il est aussi possible de faire bouillir une casserole d’eau additionnée d’épices, herbes aromatiques et écorces d’agrumes pour dégager un parfum sain et naturel sans danger. Cependant, le mieux reste de simplement bien nettoyer et aérer la maison pour garder un air sain et agréable sans avoir à le parfumer.
4) Les bougies, un lien certain avec le cancer à long terme
Les bougies apportent une belle ambiance et une odeur agréable en intérieur. Cependant, à la combustion, elles libèrent également de nombreux polluants et COV (formaldéhyde, oxyde d’azote…) dans l’air ambiant. Or, cette pollution ambiante peut non seulement se révéler très irritante et sensibilisante, ce qui peut donc empirer les maladies respiratoires telles que l’asthme, mais peut également favoriser le développement de certains cancers, à commencer par les cancers nasopharyngés. Avec l’émission de particules encore plus fines que l’encens, les bougies peuvent pénétrer plus en profondeur dans le système respiratoire et cardiovasculaire, d’où des risques sanitaires à long terme.
Évitez donc d’en utiliser trop fréquemment et d’en faire brûler plusieurs en même temps. Réservez plutôt leur utilisation aux grandes occasions. Par ailleurs, choisissez des produits avec une composition aussi naturelle que possible (cire végétale, etc.) et aérez longuement après utilisation.
5) Les rideaux de douche en PVC : des accessoires cancérigènes
Les rideaux de douche en PVC (ou vinyle) pourraient présenter un risque de cancer. Une étude aux États-Unis estime en effet qu’ils peuvent libérer d’importantes quantités de composés organiques volatils (COV), notamment des phtalates, des puissants perturbateurs endocriniens même à de très faibles concentrations. Or, ces fameux phtalates, présents dans de nombreux produits en PVC (colles, nappes, ballons, etc.), suscitent des inquiétudes en ce qui concerne leur implication dans la survenue de plusieurs cancers, notamment le cancer du foie et le cancer des testicules.
Pour réduire les risques potentiels pour votre santé et votre exposition quotidienne aux perturbateurs endocriniens, remplacez les rideaux de douche en PVC par des alternatives telles que des rideaux en coton bio, en nylon ou encore en polyester.
6) Nos téléphones portables, des outils cancérigènes en cas d’utilisation trop fréquente
Dans leur étude Cerenat, des chercheurs universitaires bordelais ont passé au crible des tumeurs cérébrales (aussi bien des tumeurs bénignes que des tumeurs malignes). En comparant cela avec des données géographiques et des informations relatives à l’utilisation des smartphones, ils ont pu conclure que l’utilisation intensive d’un téléphone portable se retrouve souvent chez les malades ayant souvent d’un cancer du cerveau, et notamment de formes agressives telles que le gliome.
Pour limiter votre exposition à ses ondes, réduisez votre temps d’utilisation autant que faire se peut et utilisez un kit mains libres pour les appels. C’est le bon moment pour apprendre à vous déconnecter !
7) Le papier toilette et sa face cachée plus sombre
Le papier toilette classique ne présente en soi pas de danger immédiat pour le corps et la peau du moment qu’il n’est pas parfumé ou imbibé de liquide. Cependant, à l’instar d’autres objets de tous les jours (emballages alimentaires, poêles antiadhésives, etc.), le papier recyclé et transformé contient des PFAS (ou substances per et polyfluoroalkylées), une famille qui se compose de plus de 4000 composants chimiques. L’un de ces composés, le 6:2 diPAP est notamment lié à des problèmes de fertilité, des problèmes cardiovasculaires et cancers au niveau des testicules. Or, ces polluants se retrouvent ensuite dans les boues d’épuration que l’on traite ensuite en vue d’une utilisation pour irriguer les terres agricoles. D’ailleurs, 89 % des 6:2 diPAP dans ces boues proviennent de ce papier. C’est en cela qu’en bout de course, le papier toilette peut impacter notre santé.
Il est donc très important de réduire votre consommation de papier toilette. Vous pouvez déjà en utiliser moins au quotidien, mais aussi le remplacer par son équivalent lavable ou un rinçage à l’eau. Finalement, le bidet peu ragoûtant de nos anciens avait tout bon…
8) Nos savons, gels douche et shampoings, des produits d’hygiène pas très propres
Savons, dentifrices, shampoings, cosmétiques divers…De nombreuses formules contiennent du 1,4-dioxane, utilisé par les industriels comme solvant adoucissant. Et quand les fabricants n’en ajoutent pas, les ingrédients peuvent en produire eux-mêmes lorsqu’on les mélange dans la formule suite à des réactions chimiques. Or, de grosses suspicions planent sur la cancérogénicité de ce composé toxique. L’Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS) estime même clairement qu’il est “susceptible de provoquer le cancer, provoque une sévère irritation des yeux, peut irriter les voies respiratoires“, mais aussi qu’une exposition répétée peut en outre “provoquer dessèchement ou gerçures de la peau“.
Au moment de l’achat, vérifiez bien la liste des ingrédients qui compose vos produits. N’hésitez par ailleurs pas à changer vos habitudes. Un savon de Marseille utilisé pour votre hygiène complète ou des alternatives naturelles et bio comme le shampoing solide fait maison vous offriront une propreté inégalée sans nuire à votre santé.
Les désodorisants, ces cancérigènes certains que l’on utilise au quotidien
Le désodorisant en spray que l’on utilise tous les jours contient au minimum deux substances considérées comme cancérogènes par l’OMS : le formaldéhyde et le benzène dont nous avons déjà évoqué les risques plus tôt. Pour préserver votre santé, mieux vaut comme avec les bougies et l’encens éviter purement et simplement l’utilisation du désodorisant chimique. Le nettoyage des surfaces et tissus comme l’aération de la pièce constituent les deux solutions privilégiées pour désodoriser. Aux toilettes, il est également possible de craquer une allumette pour éliminer les odeurs désagréables. Sinon, un désodorisant naturel fait main en trois minutes chrono pourra aussi tout à fait lutter contre les mauvaises odeurs plus sainement.
Les détachants, des cancérigènes très utilisés
Les produits ménagers chimiques présentent des risques pour la santé de nos poumons et même notre santé générale. C’est notamment le cas avec le nettoyant pour tapis qui contient du perchloroéthylène (ou tétrachloréthylène) et du naphtalène, deux “agents probablement cancérigènes pour l’homme” par le CIRC. Sachez par ailleurs que l’exposition au perchloroéthylène (ou tétrachloréthylène), un solvant pour nettoyer à sec des tissus, a été clairement associée en 2001 à une forte augmentation du risque de cancers de l’intestin, de la langue, de l’œsophage, du poumon et de la vessie chez des employés de pressing.
Quel que soit le produit d’entretien chimique que vous utilisez, vous trouverez toujours des alternatives très puissantes du côté des produits d’entretien naturels et écologiques. Vinaigre blanc, savon noir ou savon de Marseille, bicarbonate de soude… Les options sont nombreuses et faciles d’utilisation ! Mieux vaut donc utiliser un détachant approprié en cas de tache sur la moquette ou utiliser des astuces de nettoyage naturelles pour tapis.