Mythe 6 : Appliquer de la chaleur sur une entorse
Comme expliqué tantôt, le froid permet de réduire l’inflammation. Dans le cas d’une entorse, utiliser la chaleur peut en outre empirer les gonflements, car cela favorise l’afflux sanguin. Sur la zone touchée, préférez donc appliquer 20 minutes de froid quatre à huit fois par jour pendant un jour ou deux pour vraiment aider à bien guérir l’entorse et soulager la douleur. Ce n’est que lorsque votre entorse n’est plus gonflée (après deux ou trois jours) qu’il sera possible sans risque d’appliquer un peu de chaleur pour favoriser la guérison de ce traumatisme articulaire.
Mythe 7 : Il faut uriner sur une piqûre de méduse
En réalité, cette technique peu ragoûtante ne fonctionne que si la personne qui urine sur la piqûre de méduse a une urine très acide. Cette méthode est donc très peu fiable et augmente par ailleurs les risques de faire éclater les nématocystes urticants présents dans la peau. La victime doit préférablement sortir de l’eau au plus vite et retirer les nématocystes avec une carte bancaire ou un bout de carton.
Mythe 8 : “Secourir” les victimes d’un accident de voiture
C’est une scène que l’on voit très souvent dans les films. Toutefois, ce type d’accident peut causer des blessures très sévères au niveau du cou ou du dos de la victime. Aussi, le fait de les déplacer sans immobilisation correcte peut mener à une paralysie totale. Mieux vaut donc appeler les secours et laisser faire les professionnels s’il n’y a pas de danger immédiat. Ce sera donc très situationnel. Vous devez toutefois toujours signaliser l’accident (feux de détresse et balisage) et bien sûr enfiler votre gilet de haute visibilité pour éviter de provoquer un deuxième accident. Assurez-vous aussi que la victime continue à respirer et reste consciente le temps de l’arrivée de l’ambulance. Une couverture et quelques paroles rassurantes sont le mieux que vous pouvez faire.
Mythe 9 : Mettre un stylo dans la bouche d’une personne pendant une crise d’épilepsie
Selon cette croyance, mettre un stylo dans la bouche de la victime permettrait de l’empêcher d’avaler ou de mordre sa langue. Or, déjà, il est impossible d’avaler sa langue ! A contrario, un objet glissé dans la bouche comme un stylo ou un portefeuille peut occasionner des risques d’étouffements ou bloquer les voies respiratoires du patient. La balance bénéfice-risque penche donc plutôt sur l’abandon de cette pratique. Même si c’est impressionnant, il faut se dire que la crise finira par s’arrêter seule. Alors, contentez-vous d’appeler de l’aide et de vous assurer que rien de dangereux ne se trouve à proximité de la victime (chaleur, verre, etc.). Cela limitera ainsi les risques qu’elle se blesse. Si cela est possible, mettez-la sur le côté pour faciliter sa respiration.
Mythe 10 : Mettre un garrot en cas d’hémorragie
À l’exception des cas d’amputation, le garrot peut causer des dommages permanents au membre touché et peut même causer sa perte, surtout s’il est mal fait. Cela n’apportera rien de plus que le simple fait d’appliquer une pression directe pour limiter le saignement au niveau de la plaie. Pour ce faire, utilisez un linge ou une gaze stérile et ne relâchez plus la pression, même si le tissu est imbibé de sang. Vous pouvez dans ce cas si nécessaire rajouter des linges en plus par dessus, le temps que la victime puisse voir un médecin.
Mythe 11 : Il faut automatiquement faire du bouche-à-bouche en plus du massage cardiaque
Quand on n’a pas de formation, on peut avoir peur de faire le massage soi-même de peur de faire plus de mal que de bien. Toutefois, mieux vaut faire un massage cardiaque mal réalisé que ne rien faire du tout ! Si une personne est inconsciente, n’a plus de pouls et ne respire plus, il faut directement appeler les urgences et commencer le massage pour faire circuler le sang jusqu’au cœur et au cerveau. Pour ce faire, vous pouvez suivre le rythme de la chanson “Staying Alive” ou “Baby Shark” si cela peut vous aider. Selon une étude américaine, il faudrait en revanche éviter le bouche-à-bouche qui serait inutile, voire néfaste.