Premiers secours : 11 mythes qu’il faut arrêter de croire

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Blessures, accidents, etc. Cela n’arrive pas qu’aux autres ! Et parce que cela n’arrive pas qu’aux autres, savoir bien réagir est essentiel. Toutefois, par méconnaissance des procédures liées aux premiers secours, on applique parfois des techniques qui peuvent être très mauvaises pour la santé de la victime. De nombreuses préconisations bien connues par le passé ne sont par exemple aujourd’hui plus d’actualité. Et bien sûr, à cela se mêlent les nombreux remèdes peu efficaces, voire dangereux, souvent présentés comme étant miraculeux sur la toile. Pour bien soigner une blessure, voire sauver des vies, des experts livrent donc les mythes sur les gestes de secourisme qu’il faut cesser de croire. Vous allez être étonnés !

Mythe 1 : Utiliser de l’alcool, de l’eau oxygénée, de l’iodine ou de la bétadine pour désinfecter les plaies

Kit de premiers secours
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Certes, il est crucial de désinfecter une plaie fraîchement reçue, mais il ne faut surtout pas le faire avec un antiseptique, au risque d’empirer la situation. Par exemple, les bulles qui apparaissent lors de l’utilisation d’eau oxygénée ne sont pas causées par la mort des microbes, mais bien par celle de vos fibroblastes, des cellules essentielles pour votre guérison. Quant à la sensation de picotement avec l’alcool, il s’agit de tissus sains que vous agressez. Le premier réflexe à avoir est de bien nettoyer la plaie à l’eau. S’il y a un saignement, appliquez une pression. Si vraiment vous le souhaitez, vous pouvez ensuite utiliser une pommade antibiotique et un pansement ou bandage peu serré pour protéger la plaie. Toutefois, le mieux reste de laisser faire vos globules blancs.

Mythe 2 : Mettre du dentifrice, du beurre ou du blanc d’œuf sur une brûlure

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Une substance grasse ou riche (vaseline, crème, huile, etc.), le beurre, l’oeuf ou le dentifrice ne sont pas adaptés pour traiter ou soulager une brûlure. Ces différents éléments emprisonnent la chaleur sous la peau, ce qui fait que la brûlure cause encore plus de dommage. Par ailleurs, ils augmentent sévèrement le risque infectieux. La seule solution est de mettre la partie brûlée sous une eau fraîche, jamais gelée ou de la glace, pendant 15 minutes minimum. Cela va permettre de dissoudre la chaleur et donc la douleur par le même temps. Rappelons toutefois que toute brûlure au niveau de la bouche, des yeux, des mains ou encore des parties génitales nécessite idéalement une supervision médicale. Une brûlure qui brunit, noircit ou blanchit par endroits, ou qui prend un aspect cuiré peut aussi indiquer des dommages sévères nécessitant une consultation médicale.

Mythe 3 : Pencher la tête en arrière pour arrêter un saignement de nez

saignement nez qui saigne
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Quand on a le nez qui saigne, notre premier réflexe est bien souvent de mettre la tête en arrière pour éviter d’en mettre partout et de s’infliger la vision du sang. Toutefois, cela fait couler le saignement dans la gorge, avec des risques de vomissements. Mieux vaut donc se pencher vers l’avant en pinçant le nez pendant 10 minutes (prenez soin de respirer par la bouche). Résistez à l’envie de vérifier si cela saigne encore avant que ce temps soit écoulé. Cela permettra ainsi au sang de coaguler pour arrêter le saignement. Suite à cela, éviter de trop manipuler votre nez ou de vous moucher, ce qui pourrait relancer l’écoulement.

Mythe 4 : Forcer une personne à vomir après avoir avalé du poison

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Mieux vaut que le poison ne repasse pas deux fois au même endroit ! Cela peut en effet majorer les risques de provoquer des brûlures des voies respiratoires ou donner lieu à des complications plus importantes. Inutile en outre de boire du lait (qui n’est pas un antipoison) ou toute autre nourriture. Consommer une boisson ou un aliment pourrait au contraire faciliter le passage des produits toxiques dans l’organisme. Que faire alors ? Contactez un centre antipoison au plus vite et mettre la victime en position latérale de sécurité si elle a perdu connaissance pour éviter qu’elle ne s’étouffe dans son vomi.

Mythe 5 : Mettre des glaçons sur un bleu ou emballer un membre sectionné dans de la glace

bleu contusion hématome ecchymose choc coup
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En cas d’hématome, le froid est effectivement excellent pour réduire les inflammations. Toutefois, mettre la glace à même la peau peut causer encore plus de dommages. Il convient de mettre une barrière entre le froid et la peau pour éviter un contact direct. Pour plus d’efficacité, vous pouvez appliquer du froid pendant 20 minutes, puis laisser la peau tranquille pendant 20 minutes avant de recommencer l’application. Et toujours sur l’utilisation de la glace, évitez si possible d’y mettre directement un doigt sectionné ! Cela peut en effet aussi endommager le membre en question. Préférez l’emballer dans une gaze stérile humide, puis dans un sac hermétique que vous pourrez déposer sur une poche de glace.


Julie Vera, experte santé, bien-être et vie pratique

Écrit par Julie Vera, experte santé, bien-être et vie pratique

Je suis heureuse de pouvoir conjuguer mon amour du partage avec ma passion pour les remèdes naturels et les produits cosmétiques et ménagers faits maison. Prouver chaque jour que l'on peut prendre soin de soi, de son entourage, de son jardin et de ses animaux en respectant la planète est un vrai moteur et une motivation pour moi.