Envies fréquentes d’uriner, brûlures lors de la miction, urines troubles, malodorantes et/ou sanglantes, fièvre… Pas de doute, au vu de ces symptômes, c’est une cystite ! Chaque année, deux millions de femmes sont atteintes d’infections urinaires en France, leur urètre plus petit que celui des hommes permettant plus facilement aux bactéries de remonter dans la vessie pour l’infecter. Lorsqu’elle se déclare, il convient de vite consulter un médecin pour suivre un traitement antibiotique et éviter les complications (notamment la pyélonéphrite, une infection sérieuse touchant les reins). On peut en complément soulager une cystite avec des remèdes naturels comme le jus de cranberry, mais aussi en revoyant un peu son alimentation. Voici par exemple des aliments à éviter absolument en cas d’infection urinaire.
Quel lien entre les aliments que l’on consomme et une infection urinaire ?
L’alimentation peut aider à soulager l’infection urinaire tout comme elle peut l’aggraver, mais comment l’expliquer ? En réalité, dans la grande majorité des cas (soit neuf fois sur dix), la cystite est d’origine bactérienne. Or, les bactéries ont tendance à proliférer plus facilement dans les environnements acides et si elles peuvent se nourrir de sucres, deux facteurs liés directement à notre alimentation. De nombreux aliments peuvent aussi malheureusement majorer les inflammations, ce qui ne fait qu’empirer la situation. Au final, notre alimentation peut donc se retourner contre nous en cas d’infection déclarée, pouvant même aller jusqu’à favoriser les infections urinaires à répétition.
Alors, quels aliments éviter en cas d’infection urinaire ?
1) La viande rouge sous toutes ses formes

Qu’il s’agisse de viande rouge, de charcuterie ou encore d’abats, il vaut mieux limiter, voire stopper complètement sa consommation. En effet, ces aliments ont tendance à fortement acidifier l’organisme, ce qui permet à l’infection urinaire de prospérer, au risque de la voir empirer. Vous pouvez à la rigueur privilégier la viande blanche ou le poisson le temps de la guérison.
2) Les gourmandises sucrées parmi les pires aliments en cas d’infection urinaire

Amatrices de confiseries en tout genre, attention ! En effet, il faut limiter le sucre au maximum, et notamment les sucres raffinés présents dans la plupart des produits industriels ultra-transformés. Même s’ils vous mettent du baume au cœur en cette période difficile à cause de l’infection, les gâteaux, bonbons, pâtisseries et autres biscuits sont à réduire pour ne pas favoriser les infections urinaires.
3) Certaines boissons telles que les sodas, l’alcool et la caféine

Si bien s’hydrater est essentiel, le faire avec de mauvaises boissons n’est pas une très bonne idée. Ainsi, mieux vaut éviter les boissons telles que les sodas qui sont bourrés de sucres, et donc très déconseillés en cas de cystite. Il en va de même pour l’alcool, très irritant pour la vessie, ainsi que pour la caféine dans le café ou le thé à cause de son effet stimulant. Ces deux derniers breuvages sont en outre déshydratants, ce qui n’est pas idéal non plus. Préférez une eau riche en bicarbonate ou additionnée de jus de citron (antiseptique, antibactérien et alcalinisant). Boire beaucoup d’eau va permettre de vous aider à guérir même si l’envie d’uriner n’est pas agréable sur le moment.
4) Les agrumes

À part le citron, mieux vaut limiter les agrumes tels que les pomelos, les pamplemousses, les oranges ou l’ananas. Ils peuvent en effet être irritants pour les conduits urinaires, ce qui peut favoriser l’inflammation de la vessie. Attention aussi aux jus de fruits, très sucrés.
5) La farine blanche

La farine blanche est très communément utilisée dans l’alimentation transformée. On la retrouve aussi bien dans les pizzas que dans le pain blanc ou encore les pâtes. Or, elle peut tout comme la viande avoir tendance à acidifier l’organisme. Mieux vaut donc pendant un temps vous tourner plutôt vers des aliments alternatifs à base de céréales complètes, mieux tolérés en cas d’infection urinaire.
6) Les épices

Lorsque la cystite se déclare, il vaut mieux éviter de cuisiner trop épicé. Les épices peuvent en effet avoir tendance à irriter les parois de la vessie qui ne souffre que déjà trop.
Quels sont les bons aliments à favoriser en cas d’infection urinaire ?

Vous l’aurez compris : quand l’infection urinaire est déclarée, il convient d’éviter les aliments irritants comme les plats épicés, la caféine, l’alcool et les boissons gazeuses qui peuvent aggraver les symptômes et retarder la guérison. Vous pouvez néanmoins parallèlement veiller à privilégier certains aliments bénéfiques pour enrayer l’infection. Ceux qui favorisent l’hydratation et soutiennent les mécanismes naturels de défense de l’organisme sont vos meilleurs alliés.
L’eau reste notamment essentielle. Même s’il est tentant de chercher à moins boire pour limiter les mictions, ne vous en privez pas, car boire au moins 1,5 à 2 litres par jour aide au contraire à diluer les urines, à évacuer les bactéries et à apaiser les douleurs liées à l’inflammation. C’est donc obligatoire pour guérir ! Les aliments riches en eau comme le concombre, la pastèque ou le céleri participent également à ce processus d’hydratation. Les infusions de plantes, notamment la bruyère ou la busserole, sont aussi réputées pour leurs propriétés diurétiques et antiseptiques. Elles facilitent ainsi le nettoyage des voies urinaires.
Certains fruits comme les canneberges et les myrtilles sont également particulièrement intéressants en raison de leur teneur en proanthocyanidines. Ces composés empêchent les bactéries responsables des infections urinaires, notamment Escherichia coli, d’adhérer aux parois de la vessie. De même, les agrumes, riches en vitamine C, aident à acidifier les urines et à créer un environnement moins propice à la prolifération bactérienne. Enfin, il est judicieux d’adopter une alimentation anti-inflammatoire en intégrant des aliments comme le curcuma, l’huile d’olive et les poissons gras (saumon, sardines, maquereaux). Ces aliments aident en effet à réduire l’inflammation de la vessie.
Toutefois, en cas de cystite récidivante, il est préférable de consulter un professionnel de santé pour adapter son alimentation et son traitement.