Petites excroissances bénignes de la peau, les acrochordons intriguent autant qu’ils agacent. Fréquents à partir d’un certain âge, ils apparaissent généralement dans les zones de frottement comme le cou, les aisselles, les paupières ou l’aine. Ces excroissances, souvent confondues avec des verrues, sont pourtant inoffensives dans la grande majorité des cas. Leur aspect mou, parfois pédiculé, suscite néanmoins une envie fréquente de s’en débarrasser, d’autant qu’ils peuvent s’accrocher aux vêtements ou être jugés inesthétiques. Si leur apparition reste mal comprise, certains facteurs semblent favoriser leur développement. Il existe heureusement des solutions naturelles pour les éliminer en toute sécurité. Voici tout ce qu’il faut savoir pour traiter ces petites anomalies cutanées sans danger, douleur, ni cicatrice.
Pourquoi les acrochordons apparaissent-ils et faut-il s’en inquiéter ?
Les acrochordons, aussi appelés molluscums pendulums ou fibromes mous, sont des tumeurs bénignes de la peau. Leur apparition n’a rien d’exceptionnel et elle concerne une grande partie de la population adulte. Ces excroissances se développent souvent sur des zones soumises à des frottements répétés comme les plis de la peau, ce qui explique leur présence fréquente au niveau du cou, des aisselles ou sous la poitrine.
Leur origine exacte n’est pas encore parfaitement élucidée, mais plusieurs facteurs semblent favoriser leur survenue. Le surpoids, le diabète de type 2, les déséquilibres hormonaux ou encore la grossesse peuvent en être des déclencheurs. Ils apparaissent parfois aussi avec l’âge ou dans des contextes génétiques favorables. Leur présence ne reflète toutefois pas un manque d’hygiène ni une maladie contagieuse.
Dans la très grande majorité des cas, les acrochordons ne sont en outre pas dangereux. Ils ne sont pas cancéreux et n’évoluent pas en tumeurs malignes. Cependant, leur irritation ou leur accrochage fréquent peuvent provoquer des gênes physiques, voire des saignements. À ce titre, leur retrait peut être justifié, notamment s’ils deviennent trop nombreux ou incommodants.
Le meilleur remède naturel pour s’en débarrasser sans douleur
Parmi les solutions naturelles les plus souvent évoquées pour éliminer les acrochordons, le vinaigre de cidre se démarque par son efficacité et sa simplicité d’usage. Utilisé régulièrement, il permet d’assécher progressivement l’excroissance jusqu’à ce qu’elle se détache d’elle-même, sans laisser de trace notable.
Pour cela, il suffit d’appliquer du vinaigre de cidre pur sur l’acrochordon à l’aide d’un coton-tige, une à deux fois par jour. On peut aussi imbiber un petit morceau de coton, le placer sur la zone concernée et le fixer avec un pansement pendant quelques heures. L’acidité naturelle du vinaigre attaque les tissus mous de l’excroissance et interrompt son irrigation, ce qui entraîne sa nécrose en douceur. En général, après une à deux semaines de traitement, l’acrochordon tombe sans douleur.
Il convient cependant d’adopter quelques précautions. Le vinaigre peut provoquer des irritations sur les peaux sensibles ou s’il entre en contact avec les muqueuses ou les yeux. Il ne faut donc jamais l’appliquer sur les paupières ou les zones génitales. Par ailleurs, ce remède ne doit être utilisé que sur de petites lésions déjà identifiées comme bénignes. Toute excroissance douteuse ou douloureuse doit faire l’objet d’un diagnostic médical préalable.
D’autres solutions maison contre les acrochordons
Au-delà du vinaigre de cidre, plusieurs autres méthodes naturelles circulent, avec plus ou moins d’efficacité. Certaines personnes utilisent l’huile essentielle d’arbre à thé, réputée pour ses propriétés antivirales et asséchantes. Appliquée localement, cette huile peut aussi favoriser la déshydratation progressive de l’acrochordon. Elle doit cependant être diluée dans une huile végétale pour limiter les risques de brûlures ou de réactions allergiques.
D’autres misent sur le jus d’ail frais, connu pour son action antiseptique. En frottant une gousse sur l’excroissance ou en appliquant un peu de pâte d’ail chaque jour, certains parviennent à obtenir un résultat similaire à celui du vinaigre. Là encore, la prudence s’impose, car ces substances naturelles peuvent irriter la peau saine si elles sont utilisées sans modération.
Il existe aussi des techniques de ligature maison, qui consistent à nouer un fil très fin à la base de l’excroissance pour bloquer sa circulation sanguine. Bien que cette méthode puisse fonctionner, elle comporte des risques d’infection ou de mauvaise cicatrisation si elle est mal réalisée, de même que pour la coupe au ciseau ou avec une lame. Cette méthode de retrait agressive est donc à vos risques et périls sans encadrement médical !
Consulter son dermatologue : la méthode la plus sûre
Pour un traitement rapide, sûr et sans récidive, la consultation dermatologique reste la solution la plus fiable. Les dermatologues disposent de plusieurs techniques pour retirer ces excroissances en quelques minutes. La cryothérapie (application d’azote liquide), l’électrocoagulation (brûlure contrôlée par courant électrique) ou la chirurgie au bistouri sont les plus courantes. Ces interventions sont réalisées sous anesthésie locale et ne laissent généralement pas de cicatrice.
Dans certains cas, ces actes peuvent même être pris en charge partiellement par l’Assurance maladie, notamment s’ils provoquent des gênes physiques avérées. Il ne faut donc pas hésiter à consulter un professionnel, surtout si l’excroissance est volumineuse ou mal placée. Il reste également toujours prudent de consulter un professionnel si une excroissance change d’aspect, grossit soudainement ou devient douloureuse.
