Contrairement à ce que beaucoup pensent, les punaises de lit peuvent concerner tout le monde, pas seulement les personnes qui vivent dans des logements sales. Et contrairement à ce que leur nom laisse supposer, ces parasites nuisibles se retrouvent également dans les cinémas, dans les affaires de seconde main (habits, literie, meubles, etc.) ou encore dans les hôtels où l’on peut séjourner. Le problème est tel que récemment, des signalements ont également été faits dans les transports en commun, et notamment sur les sièges molletonnés du métro parisien ainsi que des trains TGV. Que savoir sur l’infestation des lieux publics et représente-t-elle un risque réel pour les usagers ? Comment s’en prémunir lorsque l’on a recours aux transports publics ? Voici ce qu’il faut savoir pour éviter de transporter ces insectes nuisibles jusqu’à chez soi !
Les signalements de punaises de lit se multiplient dans les transports
Seraient-ce des punaises de lit dans vos trains @SNCFVoyageurs @SNCFConnect ????? pic.twitter.com/NyJKrdtvy0
— Dana Del Rey (@DanaShaam) September 18, 2023
Sur les réseaux sociaux, et notamment sur X (anciennement Twitter), les preuves que ces parasites infestent les transports pullulent et de nombreux internautes partagent des témoignages accablants. Ci-dessus, une usagère d’un TGV en Gare de l’Est à Paris a partagé des photos pour interpeller la SNCF, un mouvement suivi aussi récemment par une passagère du OuiGo vers Lilles-Flandres qui montre une punaise de lit énorme crapahuter sur un siège (voir ci-dessous).
Même dans le TGV y’a des punaises purée @OUIGO pensez a désinfecter vos trains, merci pic.twitter.com/PG72erKWLV
— NaNa Afi (@_LaTogolaise) September 22, 2023
Comme le relate le quotidien le Parisien, un conducteur de métro de la ligne 8 reliant Créteil et Balard affirme aussi avoir aperçu des punaises de lit dans sa cabine. Toutefois, pour l’heure, aucun organisme n’a confirmé officiellement une infestation. La RATP assure d’ailleurs à ce titre qu’« à ce jour, aucun cas avéré de punaises de lit n’a été constaté dans [leurs] matériels (métro, RER, tramways, bus) ». Elle affirme par ailleurs avoir décidé de faire examiner le train concerné par le signalement, depuis sorti du service commercial, et qu’une société spécialisée interviendra si cela est nécessaire. La SNCF affirme de son côté suivre un protocole strict de désinfection tous les deux mois en préventif en complément d’un nettoyage approfondi, de l’utilisation de sièges spécifiques ainsi que de gels anti-nuisibles.
Doit-on alors craindre de monter dans les transports ?
En attendant que les entreprises de transport agissent et désinfectent les lieux, faut-il se priver de la transportation publique ? Comme l’explique un expert en nuisibles sur France 3 : « On sait qu’elles colonisent de nouveaux lieux en étant transportées d’un lieu à un autre dans les bagages, etc. C’est peut-être le cas de celle-ci. Mais elle est peut-être seule et sera du coup inoffensive, surtout si c’est un mâle ». Toutefois, les risques sont difficiles à mesurer et peuvent augmenter significativement s’il s’agit d’une femelle prête à pondre qui s’accrocherait aux bagages ou se glisserait à l’intérieur des affaires. Pour garder une maison saine et éviter tout risque d’invasion, mieux vaut donc prendre des mesures préventives.
Comment éviter de se faire infester par des punaises de lit dans les transports ?
Nul besoin de sombrer dans la paranoïa la plus totale ! Quel que soit le lieu public où vous irez et où il y a un risque (cinéma, transports…), vous pouvez prendre les mêmes mesures faciles et pleines de bon sens pour vous protéger.
Les répulsifs : une solution très peu fiable ici !
Clou de girofle, huiles essentielles, produits répulsifs du commerce… De nombreux produits promettent de chasser ces bestioles indésirables grâce à une odeur répulsive. Cependant, ces parasites résistants ont aujourd’hui développé des mécanismes de défense. Aussi, si pulvériser votre répulsif sur votre siège avant de vous asseoir peut vous donner une certaine tranquillité d’esprit, cette astuce préventive a en réalité ici une efficacité plus que discutable. Inutile donc d’y avoir recours, d’autant que vous risquez de vous asphyxier et de vous irriter… pour rien !
Un coup d’oeil minutieux sur le siège et un soin porté à vos affaires
Avant de vous asseoir, inspectez soigneusement le siège, notamment au niveau des coutures. Cette simple vérification permettra déjà d’éliminer en partie les risques. Ensuite, évitez de laisser traîner vos affaires au sol, qu’il s’agisse de votre longue écharpe, de votre sac ou de votre manteau. Cela donnerait en effet un accès facile à ces insectes pour y grimper. Dès que possible, utilisez plutôt les supports dédiés (tables ou support à bagages) pour garder vos affaires à l’abri. En plus, ces rangements sont le plus souvent en métal en plus d’être en hauteur. Cela les rend donc encore davantage inaccessibles pour les punaises potentiellement présentes dans les transports.
Un nettoyage anti-punaises après un tour dans les transports
À votre retour à la maison, ne posez rien sur le lit ou le fauteuil sans avoir d’abord soigneusement inspecté vos effets personnels. Un coup d’aspirateur au niveau des coutures serait par ailleurs plus sûr pour les valises et sacs de voyage. Parfait pour les insectes potentiellement bien cachés et de petite taille !
En cas de doute ou pour vous rassurer pleinement, rien ne vous empêche de traiter. Contre les punaises de lit, le traitement préconisé implique le froid ou la chaleur. Un tour dans la machine à laver à entre 60 et 90 °C (60 étant le minimum pour être efficace) permettra de désinfecter très simplement vos affaires. Sinon, passez-les 30 minutes minimum au sèche-linge ou traitez-les minutieusement à la vapeur (180 °C). Pour tout ce qui ne peut pas passer au lave-linge ou être traité à des températures élevées par exemple le manteau), reste le congélateur ! Comptez trois jours à l’intérieur de l’appareil pour éliminer les larves, œufs et insectes.
