Hiver au poulailler : comment chouchouter vos poules en 8 astuces

comment protéger ses poules en hiver
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Adopter des poules est un bon moyen d’avoir de bons œufs frais et d’apporter un peu de vie dans nos espaces extérieurs. Toutefois, il faut pouvoir garantir leur bien-être pendant la saison hivernale. En effet, un hiver rigoureux apporte son lot de défis pour nos amies à plumes et il convient donc de prendre des mesures pour les aider à traverser la saison froide en toute sérénité. Aménagement du poulailler, isolation de leur habitat, soins particuliers apportés aux gallinacés, ajustements dans l’alimentation pour couvrir leurs besoins hivernaux… Plusieurs étapes cruciales et astuces pratiques vous aideront à créer un environnement confortable pour vos compagnons à plumes, mais aussi à les garder bien au chaud et en pleine santé pendant les mois les plus froids. Voici donc comment protéger vos précieuses poules en hiver et leur garantir un confort optimal malgré des températures glaciales.

1) Choisir des races de poules adaptées en cas d’hiver froid

Certaines variétés de poules sont naturellement plus résistantes au froid. Parmi les races réputées pour leur robustesse hivernale, on retrouve la Sussex, la Plymouth Rock et la Wyandotte. On peut aussi choisir d’autres races connues pour leur rusticité telles que la Marans, la Gauloise (ou Faverolles), la Brahma, la Bresse, la grise du Vercors, la bourbonnaise ou la Coucou de Rennes qui ont généralement un plumage dense et isolant avec des plumes épaisses, donc plus résistant au froid et aux intempéries. Elles possèdent aussi une bonne constitution générale pour mieux affronter le froid.

En revanche, des races telles que la Leghorn, la Cou nu de Forez et la Sebright peuvent être sensibles aux basses températures en raison de leur plumage plus léger. Ainsi, même si leurs plumes gonflent à l’arrivée de l’hiver, cette mue peut ne pas suffire dans les régions où l’hiver est plus froid. Il faudra donc se tourner vers des variétés plus rustiques [ou leur coudre de jolis pulls pour les plus habiles de leurs mains ! ;)]. Essayez surtout de choisir des variétés adaptées à votre climat local. Consulter des éleveurs locaux ou des experts avicoles vous permettra notamment d’obtenir des recommandations spécifiques à votre région.

poule pondeuse hiver
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2) Adapter leur nourriture lorsqu’il fait froid

De la même manière qu’on doit régulièrement surveiller l’abreuvoir en été pour s’assurer qu’il n’y a pas eu d’évaporation et que les gallinacés ont assez à boire, on vérifiera aussi les points d’eau en hiver qui peuvent être sujets au gel.

La nourriture qu’on leur donne revêt aussi une importance capitale dans la mesure où la lutte contre le droit puise énormément dans leurs réserves. Pour ne pas les voir s’affaiblir et maigrir trop rapidement, il faudra donc adapter leur alimentation. Faites la part belle aux vitamines, minéraux et protéines grâce aux vers de farine, aux restes de viandes et aux fruits et légumes en morceaux. Des céréales en plus sont également les bienvenues. Pour les réchauffer un peu et les “remplumer”, vous pouvez enfin leur donner des restes tièdes. C’est certes gras, mais cela aidera les poules pondeuses à garder leur poids de forme et à continuer à pondre. N’en abusez pas et ça ira.

3) Bien placer l’enclos des poules en hiver

En été, on essaye de placer le poulailler à l’abri des rayons du soleil. Pendant la saison hivernale, on change totalement de technique pour au contraire le placer dans un emplacement ensoleillé au jardin. Un bon ensoleillement permettra de réchauffer un peu l’atmosphère sans nécessairement avoir besoin d’installer de chauffage d’appoint spécial. De plus, vos volailles auront plus envie de sortir de leur cachette pour profiter des rayons, déjà très timides en cette période. De quoi leur permettre de rester un peu actives et de s’amuser à l’extérieur. Une fois la nuit arrivée, prévoyez toutefois un endroit où les rapatrier si les températures baissent trop.

4) Faire la chasse aux courants d’air dans le poulailler

Qui dit « courant d’air » dit aussi « danger » pour nos chères poules. En effet, le froid et le vent les exposent à des maladies respiratoires graves, souvent incurables, à commencer par le terrible coryza. Et une fois arrivé dans le poulailler, il ne laissera aucune chance à vos chères amies à plumes qui risquent d’y passer rapidement. Pour éviter l’hécatombe, ne tardez donc pas à trouver des solutions coupe-vent. Vous pouvez notamment installer de toute urgence une bâche pour protéger cette zone clé de votre cour intérieure. Encore plus optimale, la couverture de survie permettra elle aussi de bloquer l’arrivée de l’air froid.

5) Isoler le poulailler pour garder les poules au chaud en hiver

Pour empêcher le froid de s’infiltrer par le bas, recouvrez la terre battue de la volière avec de la paille. Une couche de 3 à 5 cm suffira à cet isolant naturel pour agir. Si toutefois vous avez un abri surélevé, on peut cette fois privilégier l’astuce du liège ou du polystyrène. On peut en trouver sous la forme de plaques à coller en dessous qui rendront en outre le poulailler plus hermétique et moins sujet aux problèmes d’humidité.

Pour isoler le toit du poulailler, on peut tout à fait envisager de doubler ses planches en intercalant de la paille entre deux couches. Une bâche permettra en outre de limiter les infiltrations humides en cas de pluie. Enfin, il faut aussi soigner l’isolation des murs. On peut pour cela ajouter une fois encore des plaques de liège ou polystyrène, mais aussi du carton ou du papier bulle, bien que cela soit moins durable. Si vous le pouvez, des bottes de paille peuvent aussi faire l’affaire si vous habitez à la campagne.

En plus de ces précautions, pensez à bien imperméabiliser le bois. Vous pouvez par exemple utiliser de l’huile de lin en plusieurs couches pour éviter les dégradations liées aux intempéries. Sinon, des produits anti-eau classiques du commerce pourront servir, sans toutefois en appliquer dans les parties au contact de vos animaux. Enfin, pensez à aérer l’abri régulièrement, car avec toutes ces précautions d’isolation et les aérations à colmater, l’air sera vite moins sain.

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6) Garder un poulailler sans humidité excessive

Comme expliqué plus tôt, un poulailler bien isolé est essentiel en hiver, mais une mauvaise gestion de l’humidité peut également rapidement devenir problématique. L’humidité excessive favorise en effet le développement de moisissures, augmente les risques de gel à l’intérieur du poulailler et crée un environnement propice aux maladies respiratoires comme le coryza. Pour éviter cela, il est crucial d’assurer une ventilation adéquate. Des ouvertures positionnées en hauteur permettent par exemple d’assurer une circulation d’air sans exposer directement les poules aux courants d’air.

De plus, il est recommandé de vérifier régulièrement la litière. La paille ou les copeaux de bois doivent rester secs et être changés fréquemment pour éviter la formation de condensation et limiter la prolifération de bactéries. Un bon drainage du sol et la surélévation du poulailler peuvent également contribuer à réduire l’humidité, surtout dans les régions très pluvieuses ou sujettes aux gelées.

7) La lumière, essentielle pour les poules en hiver

En hiver, la durée d’ensoleillement diminue considérablement, ce qui peut avoir un impact direct sur la ponte des poules. Ces dernières ont besoin d’environ quatorze à seize heures de lumière par jour pour maintenir un bon cycle de ponte. Pour pallier ce manque, il est possible d’installer un éclairage artificiel doux dans le poulailler en utilisant une ampoule LED basse consommation ou une lampe spécifique pour volailles. L’éclairage doit être progressif pour imiter au mieux la lumière naturelle et éviter de brusquer les poules, ce qui pourrait les stresser.

Toutefois, il est important de ne pas prolonger l’exposition à la lumière de manière excessive. Une lumière constante sans période d’obscurité peut en effet aussi perturber le cycle naturel de repos des poules. Il est donc recommandé d’utiliser un programmateur pour automatiser l’allumage et l’extinction de la lampe. Vous pourrez ainsi instaurer un bon équilibre entre lumière et obscurité qui ne risquera pas de nuire au bien-être de vos volailles.

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8) Renforcer la sécurité contre les prédateurs

L’hiver est une période où certains prédateurs (comme les renards, fouines ou même les rats) deviennent plus actifs en raison de la rareté de la nourriture. Il est donc crucial de renforcer la sécurité de l’enclos. Veillez notamment à enterrer le grillage sur au moins 20 à 30 cm de profondeur pour empêcher les animaux fouisseurs de s’introduire. Un grillage à mailles fines plus résistant est également recommandé pour éviter que les petits prédateurs ne passent à travers.

L’installation de dispositifs dissuasifs peut aussi être bénéfique. Des lampes solaires à détecteur de mouvement ou des réflecteurs lumineux peuvent effrayer certains prédateurs nocturnes. Assurez-vous également que le poulailler se ferme correctement la nuit avec des verrous solides, car certaines bêtes comme les fouines sont capables d’ouvrir des loquets simples. Un filet de protection au-dessus de l’enclos peut aussi prévenir les attaques de rapaces.

9) Le sport pour des volailles en forme

L’exercice physique nous réchauffe, et c’est la même chose pour nos amies à plumes ! Même s’il fait froid, ne les gardez pas enfermées. Laissez la porte de leur poulailler ouverte pour qu’elles puissent sortir et se promener si elles le souhaitent. Elles sauront en effet parfaitement décider si elles ont envie de se dégourdir et ce qui est bon ou pas pour leur confort en fonction du climat. Pour les garder actives, vous pouvez aussi cacher de la nourriture dans la cour. Ainsi, cela les pousse à marcher et se dépenser encore plus !

10) Des panneaux solaires sur le toit

Quand il y a beaucoup de vent et que les températures baissent fortement dans votre région, il faut envisager de faire chauffer l’abri. Pour éviter de payer trop cher l’électricité, de petits panneaux solaires peuvent s’installer sur le toit et permettre ainsi d’alimenter le chauffage. Cela évite ainsi le gel ! On peut aussi envisager un générateur solaire pour faire fonctionner une lampe chauffante.

Des soins en plus pour vos poules en hiver

Pendant la saison hivernale, les pattes et crêtes de vos poules sont exposées aux éléments et peuvent donc s’abîmer à cause du froid. En effet, ces parties ne bénéficient pas d’un beau plumage protecteur. Pour éviter les blessures lorsqu’il fait très froid, et ce, durablement (autour des -15 °C), appliquez sur ces zones de la crème grasse (vaseline ou crème Nivea) que vous retirerez une fois la longue période de froid éloignée.

L’hiver est par ailleurs une période où les poules sont plus vulnérables à certaines maladies et affections. Le froid peut entraîner une baisse des défenses immunitaires. Cela rend alors les volailles plus sensibles aux infections respiratoires ou aux parasites. Une inspection régulière est donc essentielle. Vérifiez ici l’apparence de leurs crêtes (qui doivent rester bien rouges et fermes), leurs pattes (pas de signes de gale ou de fissures) et leur comportement général. Une poule apathique ou qui s’isole peut être un signe de malaise.

Il est également conseillé de peser occasionnellement les poules ou d’observer leur état corporel, car une perte de poids rapide peut indiquer un problème de santé ou un manque d’apport nutritionnel. En prévention, on peut enfin ajouter un complément de vitamines naturelles à leur alimentation, comme de l’ail, du vinaigre de cidre ou des infusions de thym, reconnus pour leurs propriétés fortifiantes.

Julie

Écrit par Julie

Étant une ancienne professeure, il est tout naturel pour moi de partager mes connaissances avec autrui et d'échanger avec les lecteurs sur les thématiques abordées sur le site. Je suis aussi une grande amoureuse de la langue française, et donc de la rédaction. Grâce à Astucesdegrandmere.net, je peux ainsi conjuguer tous ces aspects de ma personne avec ma passion pour les conseils de nos aïeules, toujours pleines de sagesse et de bonnes idées. Avec elles, à chaque problème, sa solution pour prendre soin de soi et de son intérieur sans produits chimiques, avec des ingrédients que l'on a tous à la maison et en plus sans vider son portemonnaie. Je suis toujours en quête de conseils pour économiser et me rendre la vie plus douce tout en protégeant la planète, et vous pouvez compter sur moi pour distiller tous ces petits secrets entre les lignes de mes articles. Je suis enfin une grande gourmande et j'ai aussi plaisir dénicher des idées délicieuses pour régaler les papilles de mes proches. Alors, n'hésitez pas à piocher dans mes idées de recettes en cas de petite fringale ! ;)