Les modes de production actuels font que l’accent n’est pas mis sur la qualité des fruits. Aujourd’hui, il semble plus important de produire à foison de beaux fruits très gros qui résistent aux maladies et au transport pour satisfaire les besoins d’un marché développé. Pour ce faire, certains n’hésitent pas à asperger les terres de pesticides afin d’avoir une meilleure production et de pouvoir en proposer à l’année des fruits robustes même si ce n’est pas la saison. Du coup, le goût et les vitamines passent après. Ainsi, un fruit emblématique tel que la pomme que les Français adorent peut se retrouver couvert de produits toxiques. Heureusement, des scientifiques ont trouvé comment laver une pomme efficacement.
Pour bien laver une pomme, le rinçage sous l’eau du robinet ne suffit pas !
Comment bien laver un fruit bio ou pas bio ? On a toujours appris qu’il fallait les frotter sous un bon filet d’eau. Cependant, les chercheurs de l’Université du Massachusetts (États-Unis) ont décidé de pousser le nettoyage plus loin pour faire la chasse aux pesticides. S’intéressant au cas particulier de la pomme, ils l’ont couverte d’une bonne couche de pesticides communs. Ainsi, ils ont utilisé le thiabendazole (fongicide) et le phosmet (insecticide). Ils ont ensuite soumis le fruit à trois lavages différents : l’eau, un mélange spécial fruits du commerce à la javel et une eau au bicarbonate. Et ils n’ont pas tardé à voir que cette dernière solution était la meilleure pour éliminer 80 % du thiabendazole après 12 minutes et 96 % du phosmet en 15 minutes.
Concrètement, on peut ajouter une cuillère à café de bicarbonate de soude dans 500 ml d’eau et offrir un bain d’un quart d’heure aux fruits avant de frotter et rincer.
Retirer les pesticides des fruits : un problème épineux
Malheureusement, laver les fruits ou en retirer la peau ne suffit pas ! Par exemple, la chair de la pomme reste contaminée en profondeur même si elle est épluchée. Et en plus on perd des nutriments. Néanmoins, le nettoyage et l’épluchage restent encore nos meilleurs remparts pour limiter l’absorption de substances.
La question des légumes bio
Pour beaucoup, la solution est donc de se mettre aux fruits et légumes bio. Bien sûr, leur contamination reste possible par l’eau, le vent ou une terre traitée antérieurement où il reste des traces de produit ! En plus, le bio utilise aussi des pesticides, notamment pour repousser les insectes ou traiter le mildiou. Ces derniers sont certes obligatoirement naturels, mais peuvent avoir des effets toxiques sur le corps ou la biosphère. C’est le cas de la controversée bouillie bordelaise. Cependant, ces produits issus de l’agriculture biologique restent la meilleure manière de consommer pas ou très peu de pesticides.
Source + Les travaux des scientifiques mentionnés (anglais)
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