Les douleurs aux genoux (ou gonalgies) sont très fréquentes. Elles peuvent survenir suite à un traumatisme (tendinite, entorse, élongation, etc.) ou une fracture, mais peuvent aussi avoir une origine mécanique. Il arrive aussi bien souvent que la douleur au genou ait une origine inflammatoire comme dans le cas de l’hygroma du genou (aussi appelé bursite) ou de la goutte, mais aussi en cas de rhumatismes (arthrose, polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite, etc.). Il faut dire que nos genoux sont particulièrement sollicités au quotidien, ce qui les expose facilement à des risques de blessure pouvant alors provoquer une raideur, un gonflement et/ou une douleur aiguë. Heureusement, quand on a mal aux genoux, on peut mettre en place quelques astuces et utiliser des remèdes naturels de grand-mère qui limiteront l’inconfort.
1) Faire du sport (mais pas n’importe lequel !)
Les efforts intenses et répétitifs, notamment dans le cadre d’un sport ou du travail, provoquent souvent des douleurs au niveau des genoux. Certaines activités sportives telles que le ski, la musculation (et le port de charges lourdes au quotidien) ou la course à pied peuvent ainsi solliciter anormalement l’articulation du genou et provoquer une détérioration des ménisques, du cartilage ou des ligaments de cette zone du corps.

Cela ne veut pas dire pour autant qu’il faut abandonner tout sport, car une activité sportive adaptée permet de préserver la mobilité et la bonne santé des articulations. Certains sports doux tels que le vélo (sauf le cross et le VTT) ou encore le taï-chi peuvent ainsi être très bénéfiques en cas de gonalgie. La natation remporte toutefois la palme (sans mauvais jeu de mots) pour faire travailler et soulager les articulations efficacement.
Bon à savoir : Quelle que soit l’activité choisie ou pour la vie de tous les jours, optez toujours pour des chaussures adaptées, notamment pour amortir les impacts.
2) Surveillez votre poids pour réduire le mal aux genoux

Le surpoids et l’obésité sont des facteurs aggravants lorsque l’on souffre de douleurs aux genoux. En effet, lors de la marche, nos genoux subissent une force représentant trois à six fois le poids du corps, ce qui les sollicite donc très fortement. Et malheureusement, chez les personnes obèses, les genoux s’abîment quatre ou cinq fois plus et les risques de souffrir d’arthrose sont majorés. Aussi, si le fait de surveiller ses habitudes alimentaires ne réglera pas forcément tous les problèmes de douleurs, cela peut en tout cas participer à leur soulagement et à leur protection face à l’usure prématurée. Une alimentation saine et équilibrée en conjonction avec le sport seront donc ici idéals.
3) Mettre de bonnes choses dans l’assiette

Une alimentation équilibrée qui fait la part belle aux bons nutriments permettra de mieux garder les douleurs sous contrôle. Cela implique notamment la consommation d’oméga-3 (poissons gras, foie de morue sous toutes ses formes, graines de lin et de chia, etc.) et de vitamine D (que l’on peut aussi trouver sous forme d’ampoule). De nombreux aliments sont en outre connus pour être très bénéfiques pour les articulations. C’est le cas des huiles végétales de bourrache et d’onagre, de la canneberge ainsi que des baies de goji, mais aussi bien sûr du curcuma dont les propriétés sont extraordinaires. A contrario, la viande rouge et les produits animaux (produits laitiers, etc.) favorisent les inflammations. Mieux vaut donc les réduire au profit de plus de fruits et légumes dans l’assiette.
4) Chouchouter ses genoux pour avoir moins mal

L’application de froid (en cas d’inflammation ou de gonflement : entorse, élongation, etc.) ou de chaud (pour la relaxation et la guérison d’un genou : douleurs articulaires ou musculaires) constitue la base pour apaiser la douleur. Un simple massage à l’huile d’olive vous permettra aussi de bénéficier des propriétés anti-inflammatoires et bénéfiques pour la circulation sanguine de cette huile végétale. On peut toutefois aller plus loin avec l’application d’un cataplasme d’argile ou de feuille de chou.
Les amateurs d’aromathérapie peuvent aussi soulager une inflammation avec des huiles essentielles anti-inflammatoires et antalgiques à utiliser bien diluées dans une huile végétale et utiliser en massage. On peut ici employer de l’huile essentielle d’eucalyptus citronné, de l’huile essentielle de poivre noir ou de l’huile essentielle de gaulthérie. En cas de coup, on utilisera plutôt une synergie d’huile essentielle d’hélichryse italienne et de laurier noble dans de l’huile d’arnica ou de calophylle.
5) Les plantes pour réduire son mal aux genoux

Les médicaments anti-inflammatoires peuvent entraîner des effets secondaires et perdre en efficacité au fil du temps. La médecine douce offre alors des alternatives efficaces, notamment en phytothérapie.
Très apprécié des sportifs, le cataplasme de racine de consoude est un excellent anti-inflammatoire naturel qui viendra à bout de toute tendinite si on lui laisse bien le temps d’agir. L’écorce de saule blanc, la plante aspirine, a quant à elle des vertus analgésiques puissantes en tisane. Pensez aussi à la reine-des-prés aux propriétés anti-inflammatoires très efficaces contre les douleurs articulaires et utilisable sous plusieurs formes (gélules, teinture mère ou tisane). En cas d’arthrose, on peut aussi demander à son pharmacien une infusion à base d’harpagophytum (la griffe du diable), de cassis, de frêne, de prêle et d’ortie piquante (ces deux dernières étant riches en silice). Cette tisane aura ainsi une action antidouleur, anti-inflammatoire et reminéralisante complète.
Quand rien ne calme le mal aux genoux…

Si les douleurs persistent, s’accompagnent d’un gonflement, vous font boîter ou gênent votre marche, n’attendez pas trop et consultez un médecin. Cela vous permettra ainsi d’identifier l’origine de la douleur et donc de mettre en place le bon protocole de soins. Il vous prescrira au besoin des examens complémentaires (radiographie, IRM et scanner, prélèvement du liquide synovial ou encore arthroscopie) pour déterminer le meilleur traitement et ainsi mieux réduire votre gêne au quotidien. Des traitements topiques, infiltrations et autres injections peuvent être envisagés si c’est pertinent au regard de votre pathologie tout comme une éventuelle prothèse du genou si rien ne fonctionne. Votre médecin pourra également vous orienter vers un ostéopathe, un kinésithérapeute ou un spécialiste en acupuncture.