Si vos tomates ont ces taches, il est peut-être déjà trop tard ! (Ces 5 maladies peuvent ruiner toute votre récolte)

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Cultivée pour ses fruits juteux et gorgés de soleil, la tomate reste pourtant l’une des plantes potagères les plus fragiles face aux maladies. Qu’il s’agisse de champignons, de bactéries ou de virus, les agressions peuvent être multiples et impacter gravement la production. En plus, il suffit parfois d’un excès d’humidité ou d’un sol mal équilibré pour déclencher une contamination. Ces attaques ne sont pas une fatalité : elles peuvent être évitées grâce à des gestes simples, mais essentiels que tout jardinier averti peut adopter. En apprenant à reconnaître les symptômes à temps et en appliquant quelques bonnes pratiques de culture, il est possible de préserver ses pieds de tomates tout au long de la saison.

Pour y parvenir, mieux vaut connaître les ennemis les plus fréquents, à savoir les maladies cryptogamiques et autres les plus courantes, afin de les anticiper plutôt que de devoir les combattre.

Le mildiou : l’ennemi numéro un des tomates

Le mildiou de la tomate reste de loin la maladie la plus redoutée par les jardiniers. Ce champignon, favorisé par l’humidité et les températures douces, se développe très vite en cas de pluie fréquente ou d’arrosages trop généreux. Il attaque aussi bien les feuilles que les tiges et les fruits. Les premiers symptômes sont souvent des taches brunâtres et huileuses sur les feuilles, qui finissent par se dessécher. Les tiges peuvent également noircir, et les fruits deviennent marbrés, durs, puis tombent prématurément.

Pour éviter l’apparition du mildiou, il convient de bien espacer les plants afin de favoriser la circulation de l’air. Il faut aussi éviter de mouiller le feuillage en arrosant uniquement au pied. Une astuce de jardinier consiste à pailler le sol généreusement avec des matériaux secs pour limiter les éclaboussures de terre contaminée. De plus, l’utilisation préventive d’une décoction de prêle ou de purin d’ortie renforce la résistance naturelle des plants. Enfin, ne jamais cultiver la tomate au même endroit deux années de suite permet de limiter la présence du champignon dans le sol.

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La fusariose : un fléau du sol

La fusariose est une maladie du sol causée par un champignon microscopique. Elle attaque les racines avant de remonter dans la plante, provoquant une obstruction des vaisseaux conducteurs de sève. Le symptôme le plus visible est le flétrissement progressif des feuilles, souvent d’un seul côté du plant, malgré un sol humide. Les feuilles jaunissent, puis brunissent, tandis que la croissance s’arrête brutalement. Aucun traitement curatif n’existe une fois le plant infecté.

Pour éviter cette maladie, il est crucial de choisir des variétés de tomates résistantes, souvent signalées sur les étiquettes par les lettres “F” ou “VF”. Un bon drainage du sol, ainsi qu’une rotation des cultures sur quatre à cinq ans, permet de limiter la présence du champignon. Le compost bien mûr, riche en micro-organismes bénéfiques, améliore également la santé du sol et freine l’installation des pathogènes.

La chlorose : le signal d’une carence

La chlorose n’est pas une maladie au sens strict, mais un déséquilibre nutritionnel, généralement lié à une carence en fer ou en magnésium. Elle peut aussi découler d’un pH de sol mal adapté à la tomate. Les feuilles atteintes présentent un jaunissement entre les nervures, tout en gardant celles-ci vertes. Cela commence souvent sur les feuilles du bas, puis remonte progressivement. Si rien n’est fait, la plante produit moins et peut végéter.

Pour prévenir la chlorose, il faut veiller à maintenir un pH légèrement acide à neutre dans le sol, entre 6 et 7. L’apport de compost équilibré et l’arrosage avec de l’eau de pluie (moins calcaire que celle du robinet) permettent d’éviter les blocages nutritifs. Les pulvérisations de purin d’ortie ou d’extrait de consoude apportent un soutien supplémentaire, tout comme l’ajout de poudre de basalte au pied des plants, riche en oligo-éléments.

L’oïdium : un feutrage blanc qui étouffe les tomates

L’oïdium est une autre maladie fongique, plus fréquente en fin d’été, lorsque les écarts de température entre le jour et la nuit deviennent importants. Contrairement au mildiou, il ne nécessite pas une humidité constante pour se développer. Il se manifeste par un dépôt poudreux blanc sur les feuilles, souvent confondu au départ avec de la poussière. Ce feutrage s’épaissit avec le temps, provoque le flétrissement des feuilles et ralentit la photosynthèse. Les plants s’affaiblissent et la production de fruits diminue.

Pour limiter les risques, il est recommandé de ne pas trop fertiliser en azote, car cela favorise le développement de jeunes feuilles tendres, plus vulnérables. Les extraits fermentés d’ail ou de lait dilué en pulvérisation foliaire offrent une protection naturelle efficace. Il est également conseillé de retirer rapidement les feuilles atteintes dès les premiers signes, pour éviter la propagation du champignon.

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Le virus de la mosaïque : un trouble incurable

Le virus de la mosaïque du tabac peut aussi infecter les tomates. Il se propage facilement par contact, via les outils, les mains ou même les insectes comme les pucerons. La maladie provoque l’apparition de taches jaunes irrégulières sur les feuilles, donnant un aspect marbré, d’où son nom. Les feuilles peuvent également se déformer, et la plante reste souvent chétive. Les fruits, eux, présentent des anomalies de couleur et de texture, rendant la récolte inutilisable.

La meilleure arme reste la prévention. Il faut désinfecter les outils régulièrement, éviter de fumer ou de manipuler des plants après avoir touché du tabac, et arracher sans délai les plants infectés. Installer des plantes compagnes comme le basilic ou la capucine aide à éloigner les insectes vecteurs. Enfin, choisir des semences certifiées saines reste une mesure simple mais essentielle pour éviter l’introduction du virus au jardin.

Souvent insidieuses, parfois foudroyantes, ces maladies ne laissent aucune place à l’improvisation. Observer, anticiper, adapter ses gestes : c’est tout l’art du jardinier pour protéger ses tomates avec bon sens et vigilance.

Julie

Écrit par Julie

Étant une ancienne professeure, il est tout naturel pour moi de partager mes connaissances avec autrui et d'échanger avec les lecteurs sur les thématiques abordées sur le site. Je suis aussi une grande amoureuse de la langue française, et donc de la rédaction. Grâce à Astucesdegrandmere.net, je peux ainsi conjuguer tous ces aspects de ma personne avec ma passion pour les conseils de nos aïeules, toujours pleines de sagesse et de bonnes idées. Avec elles, à chaque problème, sa solution pour prendre soin de soi et de son intérieur sans produits chimiques, avec des ingrédients que l'on a tous à la maison et en plus sans vider son portemonnaie. Je suis toujours en quête de conseils pour économiser et me rendre la vie plus douce tout en protégeant la planète, et vous pouvez compter sur moi pour distiller tous ces petits secrets entre les lignes de mes articles. Je suis enfin une grande gourmande et j'ai aussi plaisir dénicher des idées délicieuses pour régaler les papilles de mes proches. Alors, n'hésitez pas à piocher dans mes idées de recettes en cas de petite fringale ! ;)