Grâce à leur efficacité énergétique, les poêles à granulés ont définitivement le vent en poupe auprès des consommateurs en quête de manières de réduire leur facture de chauffage. Cependant, une mauvaise utilisation peut faire que votre poêle consomme trop de granulés. Pour diminuer sa consommation de pellets (ou en tout cas éviter une surconsommation), il convient donc de vérifier que l’on ne commet pas certaines erreurs aussi fréquentes que facilement évitables. Avec ces quelques conseils, vous aurez un meilleur contrôle de consommation de pellets pour profiter de leur fort pouvoir calorifique pendant les mois les plus froids de l’année et saurez utiliser votre poêle à granulés ou votre insert au mieux cet hiver.
Au vu des difficultés pour s’en procurer dans certaines régions et des prix qui explosent comme pour le bois de chauffage, ces petites astuces tombent à pic.
Erreur 1 : Négliger l’entretien du poêle à granulés
À la longue, l’accumulation de cendres, de poussière et de résidus de bois issus du brûlage des pellets peut rendre la combustion moins performante, tant dans un poêle que dans un insert ou une chaudière à granulés. Il faut donc éviter de laisser l’appareil trop s’encrasser pour ne pas avoir à constamment ajouter des granulés afin de le maintenir à température. Assurez-vous donc de nettoyer et entretenir régulièrement votre système de manière à réduire significativement votre consommation.
Erreur 2 : Faire des réglages inadéquats augmente la consommation de pellets
Il est possible de jouer sur plusieurs réglages afin de consommer moins de granulés et économiser de l’énergie au maximum. Par exemple, l’ADEME conseille une température intérieure de 19 °C pour les pièces à vivre. Or, chaque degré de plus augmentera votre consommation de pellets de 5 à 10 %. Le simple fait de passer de 19 à 20 °C induit une augmentation de 7 % de la consommation. Le réglage de la température de consigne et éviter de surchauffer la maison est donc un axe possible à contrôler pour mieux maîtriser votre stock.
D’autres réglages doivent également attirer votre attention. C’est le cas de l’admission d’air qui assure une combustion stable et durable nécessaire pour obtenir une chaleur homogène. Le débit d’air est à régler en fonction de la qualité des granulés utilisés et du tirage de votre installation. En effet, un air qui entre trop rapidement induira une consommation trop rapide. Si vous constatez une surconsommation, n’hésitez donc pas à diminuer la ventilation pour ralentir la combustion des granulés grâce à une rentrée d’air plus faible. Enfin, il faut aussi régler l’approvisionnement en granulés pour le rendre égal ou inférieur au débit d’air. Ajuster correctement le débit de granulés permet d’utiliser la bonne quantité de granulés et d’en économiser !
Erreur 3 : Mal programmer son appareil
La possibilité de programmer son poêle est l’un des avantages les plus appréciables de ce type d’appareil. Pourtant, cette fonctionnalité n’est pas toujours judicieusement utilisée. Pour consommer moins de granulés, vous devez en effet absolument prendre en compte votre habitudes de vie et prévoir vos absences pour moduler intelligemment la température demandée au cours de la journée. Cette simple considération vous permettra de réaliser des économies de 20 % en ce qui concerne votre consommation de granulés. Comment faire ? Lorsque vous êtes à la maison, réglez l’appareil sur 19°C ou 20°C et descendez à 14 °C lors de vos absences. Enfin, en cas de départ prolongé, baissez le réglage jusqu’à 7°C ou 8°C. Cela suffira ainsi à éviter le gel des canalisations.
Erreur 4 : Opter pour de pellets de piètre qualité
Qu’on se le dise : la qualité n’est absolument pas qu’une question de prix ! Cela tient surtout à un certain nombre de critères importants. Ainsi, mieux vaut opter pour des granulés portant une certification (Qualibois, label Flamme Verte, DIN Plus, EN Plus A1 ou encore NF Haute performances). D’autres critères importants incluent le pouvoir calorique (PCI d’au moins de 4,6 kWh) , le taux d’humidité (entre 6 et 9 %), le taux de centre, la taille des pellets, l’absence d’additifs (à 2 % maximum pour limiter la formation de cendres) ou encore le taux de fines (1% maximum). La résistance mécanique de chaque pellet (idéalement inférieure ou égale à 0,7 %) permet quant à elle de limiter les risques de casse à l’utilisation et donc les risques d’obstruer vos installations.
Erreur 5 : Mal stocker ses pellets
Comme pour le stockage du bois de chauffage, il faut soigner celui des granulés pour éviter une altération de leur qualité. Un mauvais stockage peut en effet amoindrir leur pouvoir calorifique et augmenter leur consommation en conséquence, ce que l’on veut éviter. Vous pouvez donc favoriser un stockage en silo en métal ou plastique hermétique pour les protéger de l’humidité. Sinon, préférez de grands sacs (en papier ou en jute) ou des bacs (en bois ou métal). Ils seront tous à disposer dans un lieu sec et à l’abri des intempéries. L’humidité ambiante est en effet la pire ennemie de vos pellets. Enfin, assurez-leur un bon niveau d’aération pour réduire le risque de voir des moisissures s’y développer.
Les trucs en plus pour faire encore plus d’économies :
Tout commence dès l’achat ! Pour éviter de payer le prix fort lorsque vous refaites votre stock, assurez vos achats pendant le printemps ou l’été. Les coûts seront ainsi bien moins élevés. Si vous avez un bon stockage, vous pouvez aussi alléger la facture en achetant les granulés en vrac. Cela permet en effet de réduire les frais liés à l’emballage. Enfin, vous pouvez négocier de meilleurs tarifs auprès des fabricants en faisant une commande groupée avec de la famille ou des proches. Vous aurez ainsi une remise de 8 à 12 % sur le prix de la commande et vous pourrez ensuite partager les palettes entre vous. Combinez ces astuces aux conseils pour faire durer votre stock : votre budget appréciera !