4 erreurs de stockage courantes à éviter avec le bois de chauffage

bois de chauffage
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La saison de l’automne-hiver est celle où l’on utilise le plus notre poêle à bois ou notre cheminée. La demande est donc actuellement en pleine explosion et le bois de chauffage se raréfie. En conséquence, son prix connaît une forte flambée. Et vu que refaire son stock n’est vraiment pas donné, le rangement des bûches ne doit surtout pas être laissé au hasard. En effet, un mauvais stockage du bois de chauffage pourrait compromettre sa qualité. Pour éviter le développement de moisissures au sein de votre tas de bois et limiter les risques d’une humidité supérieure à 20 % qui pourrait amenuiser le pouvoir calorifique de vos bûches, découvrez les erreurs de rangement à éviter ainsi que tous les bons conseils pour une conservation optimale jusqu’à épuisement de vos stocks.

Rappelons qu’un bois convenablement conservé est un bois qui limitera les démarrages de feu périlleux, un encrassage trop important des conduits de vos installations et la libération de particules fines potentiellement polluantes.

Erreur n°1 : Mal choisir son lieu de stockage pour le bois de chauffage

À moins de n’avoir aucune autre possibilité, il est généralement préférable d’éviter le stockage en sous-sol ou en cave. En effet, on a tendance à penser que ce qui importe le plus, c’est de protéger les bûchettes de la pluie qui pourrait les détremper. Bien entendu, la protection du bois face aux intempéries est un critère essentiel. Cependant, ces lieux peuvent être inadaptés de par le manque de ventilation et de lumière. Idéalement, votre emplacement de stockage doit être ensoleillé (et même exposé plein sud si possible) et offrir une bonne ventilation.  Un autre critère important est l’éloignement entre votre domicile et ledit lieu de stockage. Plus il est réduit, moins les risques de mouiller le bois sur le chemin augmentent.

stockage du bois de chauffage
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Erreur n°2 : Mal positionner sa bâche

Si vous décidez d’opter pour une bâche, ne la laissez pas aller jusqu’au sol ! En effet, on peut ainsi avoir l’impression que le bois est mieux couvert. Cependant, il devient également plus sujet à la condensation. Aussi, évitez de recouvrir totalement les bûches avec votre bâche pour permettre une meilleure aération. Il faut que la bâche reste un peu en pente pour permettre l’écoulement de l’eau sans stagner, mais c’est tout. Sinon, pour obtenir un refuge optimal, prévoyez plutôt un abri à bois, un hangar ou un préau avec un toit en pente, plus efficaces que la simple toile.

Erreur n°3 : Un stockage mal aéré du bois

Tout d’abord, sachez qu’il faut à tout prix éviter d’entreposer le bois directement au sol. En effet, cela empêche la circulation de l’air et favorise ainsi la macération des bûches tout comme le phénomène de condensation. Pour l’éviter, il suffit d’utiliser une palette ou de disposer des bûches de manière à surélever le tas. Par ailleurs, il faut pour cette même raison éviter de coller le tas à même le mur. Comptez au moins une dizaine de centimètres entre le mur et votre bois.

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Erreur n°4 : Ranger des bûches qui ne sont pas sèches

Si vos bûches sont humides, elles risquent de favoriser le développement de moisissures au sein de votre tas boisé. Vos bûches pourraient alors devenir inutilisables et leur combustion peu saine. De toute façon, un bois humide est beaucoup moins combustible, d’où l’importance de vérifier l’humidité du bois.

Comment savoir si le bois de chauffage est bien sec ?

Commencez par faire un examen visuel. À l’œil nu, on peut en effet s’assurer que le bois est propre, bien dur, inodore, fissuré aux extrémités et clair (généralement), mais aussi qu’il présente des cernes de croissance bien visibles. Cette évaluation peut aussi permettre d’éliminer les bûches qui présentent des champignons ou des moisissures. S’il ne fait pas trop froid, vous pouvez aussi taper vos bûches l’une contre l’autre pour évaluer leur humidité en fonction du son qu’elles produisent. Un son résonnant indique un bois plutôt sec tandis qu’un bruit sourd peu perceptible est plutôt le signe d’un bois imprégné d’humidité.

Enfin, si vous n’avez pas d’humidimètre pour mesurer le taux d’humidité de votre bois (un appareil qui s’achète en magasin de bricolage), vous pouvez tester votre bois avec… du liquide vaisselle ! Versez-en quelques gouttes à l’extrémité de votre bûche et soufflez à l’autre extrémité. Si des bulles se forment, cela signifie que le bois est bien sec. Cela indique en effet que les veines dans le bois sont suffisamment sèches et laissent assez l’air circuler pour produire des bulles.

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Comment stocker le bois de chauffage efficacement : le cas particulier du bois vert !

Si vous avez acheté du bois sec (avec un taux d’humidité inférieur ou égal à 20 %), vous pourrez l’utiliser immédiatement sans problème dans votre poêle ou votre cheminée. En revanche, il n’en va pas de même pour le bois vert. En effet, il devra quant à lui sécher pendant au moins deux ans avant une utilisation en tant que combustible.

Pour ce faire, réservez-lui un endroit à l’air libre, correctement ventilé et ensoleillé, mais aussi bien protégé. Il peut, comme expliqué tantôt, s’agir ici d’un abri contre les intempéries ou d’une bâche de protection. Pour cette dernière, choisissez plutôt du LDPE (polyéthylène basse densité) résistant aux chocs, aux intempéries et aux UV. Il est également possible d’avoir recours à de la tôle inclinée qui permettra d’optimiser le séchage du bois de chauffage vert. Exposée au Soleil, elle emmagasine en effet de la chaleur qu’elle peut ensuite restituer aux bûches pour les aider à sécher.


Julie Vera, experte santé, bien-être et vie pratique

Écrit par Julie Vera, experte santé, bien-être et vie pratique

Je suis heureuse de pouvoir conjuguer mon amour du partage avec ma passion pour les remèdes naturels et les produits cosmétiques et ménagers faits maison. Prouver chaque jour que l'on peut prendre soin de soi, de son entourage, de son jardin et de ses animaux en respectant la planète est un vrai moteur et une motivation pour moi.