Dans ce contexte de crise mondiale, on entend parler de sobriété énergétique à tout va avec toute une myriade de conseils pour faire des économies d’énergie au quotidien. Et si le fait de baisser le chauffage compte parmi les techniques évoquées le plus souvent, d’autres astuces s’attaquent quant à elles plutôt au quatrième pôle le plus consommateur d’énergie dans un foyer : la cuisine. C’est le cas de la cuisson passive qui consiste à cuire ses pâtes ou son riz sans gaz ni électricité (ou presque !). Et avec 7 Français sur 10 mangent des pâtes au moins une fois par semaine, cette méthode peu coûteuse et plus écologique est plus que bienvenue… même si elle divise !
La cuisson passive pour cuire ses pâtes en faisant des économies d’énergie
Tout a commencé avec un post Facebook de Giorgio Parisi, prix Nobel de physique en 2021. Il ne se doutait alors pas qu’il allait faire un tollé en Italie où sa technique tant décriée a lancé un véritable “pastagate“. Il y relatait pourtant simplement la méthode pour réaliser une cuisson passive. Elle consiste à faire bouillir l’eau, puis ajouter les pâtes pour les faire frémir deux minutes. Ensuite, il faut impérativement ajouter un couvercle et laisser mijoter les pâtes à feu minimum, voire à feu éteint. Il faut alors compter le temps normal de cuisson des pâtes ou du riz auquel on ajoutera deux minutes supplémentaires. Cela permet ainsi de cuire les pâtes efficacement, le tout en réduisant sa consommation d’énergie.
Les Italiens avaient alors souligné que le résultat était trop caoutchouteux. Ce mode de cuisson a toutefois été ensuite défendu notamment par le chimiste Dario Bressanini. Auprès de l’agence locale Ansa, il affirmait en effet que “nous savons depuis 200 ans que ce n’est pas le fait de faire bouillir l’eau, de la voir bouillonner, qui fait la cuisson, mais la température de l’eau qui transmet la chaleur aux pâtes, au riz ou à un oeuf“. Cela montre donc bien l’importance d’ajouter un couvercle : l’eau reste ainsi chaude durant plusieurs dizaines de minutes sans consommer aucune énergie supplémentaire. Sur son compte TikTok, il a même posté une vidéo attestant du bon fonctionnement de cette méthode.
Les avantages et inconvénients de cette méthode étonnante
Cette technique n’est pas sans rappeler celle de la “marmite norvégienne” utilisée pour tous les plats. Elle consiste à faire chauffer un récipient avec une bonne inertie thermique pendant quelques minutes, puis à laisser cuire pendant plusieurs heures dans une caisse bien isolée qui gardera bien la chaleur du récipient. Là aussi, on consomme moins d’énergie.
Pour les deux méthodes, il faut donc compter avec un temps de cuisson rallongé. Cuire les pâtes, c’est un peu le B-A-BA de la cuisine. Cette astuce implique aussi de changer un peu ses habitudes. Malheureusement, elle rend également plus compliqué d’avoir des pâtes « al dente »… En contrepartie, notons toutefois que les économies sont bel et bien là. La cuisson passive présente surtout l’avantage d’économiser « 80 % d’émissions de CO₂ par rapport à la méthode traditionnelle » selon la célèbre marque de pâtes Barilla qui a proposé son propre guide sur la cuisson passive. Finalement, cette technique appelle donc à notre conscience écologique en plus de faire baisser les factures. Et à notre époque, cela n’a pas de prix !
Une autre technique alternative pour cuire ses pâtes
Il y a quelques années, nous vous avions déjà présenté une autre technique économique pour faire cuire vos pâtes. Plus étonnante encore, elle permet à la fois d’économiser du temps, de l’eau et de l’énergie. Pour ce faire, on utilise une poêle et des pâtes sur lesquelles on verse un fond d’eau froide. Il n’y a ensuite plus qu’à mettre à cuire. Ici, les pâtes ne collent pas grâce à l’utilisation d’une eau froide. Une fois vos féculents cuits, vous pouvez en plus récupérer le reste d’eau des pâtes pour réaliser une sauce. Ce liquide concentré aidera à bien l’épaissir !
