Au jardin, l’on doit déjà faire face à de nombreux insectes nuisibles et ravageurs (pucerons, limaces, doryphores, etc.) pour nos arbustes et plantations en tout genre. Et malheureusement, comme si cela ne suffisait pas, toutes sortes de maladies guettent également le potager (mildiou, oïdium, alternariose, cloque du pêcher…), pouvant laisser certaines plantes potagères et les arbres fruitiers dans un sale état. C’est notamment le cas des maladies cryptogamiques qui déposent leurs spores pathogènes partout si rien n’est fait pour enrayer l’avancée de la maladie grâce à des produits phytosanitaires fongicides classiques ou l’une de ces bonnes vieilles décoctions de grand-mère en pulvérisation pour combattre les champignons qui gagnent toutes les parties de la plante. Néanmoins, une maladie dans une plantation est toujours éprouvante pour les plantes (et les jardiniers !). Alors, découvrez quelques trucs et astuces de jardinier pour éviter les maladies au potager.
Et en la matière, nul besoin de produits chimiques dans les cultures ! Vous pouvez sauver votre récolte avec quelques bons gestes, du bon sens et des produits respectueux de l’environnement.
1) Quelques bons gestes de base pour éviter les maladies au potager
Pour assurer la bonne circulation de l’air et du soleil à l’intérieur des plants, il est crucial de toujours veiller à bien espacer les pieds et tailler les tiges comme les feuilles qui dépassent. Cela créera des conditions moins propices au développement d’une maladie cryptogamique. En outre, que l’on ait eu une maladie ou pas, pratiquer la rotation des cultures est crucial. Cela permet de ne pas appauvrir le sol, mais aussi, et surtout de ne pas laisser un virus ou un champignon proliférer sur une même plante d’année en année. Évitez donc de garder une même plantation sur une parcelle de terrain plus de deux années de suite. Enfin, si des maladies apparaissent au potager, supprimez les parties et feuilles atteintes par la pourriture grise ou les taches brunes dès les premiers symptômes. Ensuite, pensez à bien brûler les feuilles mortes et désinfectez les outils de taille utilisés sur une plante malade avec de l’alcool à 90°. Cela supprimera les bactéries et empêchera la propagation à cause du sécateur.
2) Arroser au pied des plantes et non le feuillage
Par souci de faire vite, on peut parfois faire un peu moins bien ! Or, les feuilles de nos tomates, courges, haricots ou aubergines ont tendance à être rugueuses. Résultat : elles retiennent mieux l’humidité, ce qui est propice au développement des principales maladies fongiques au potager que l’on souhaite éviter. Que ce soit avec le tuyau, le goutte-à-goutte ou le tuyau poreux, arrosez le pied des plantes. En outre, évitez un arrosage trop tardif : le sol risque de rester humide toute la nuit. Et c’est ce qu’attendent les micro-organismes pour proliférer !
3) Choisir les bonnes variétés et les entretenir
Déjà, si une variété choisie s’avère malade, il ne faut pas hésiter à en changer les prochaines fois, quitte à opter pour des semis plus résistants. Si vous habitez dans une région froide, préférez les tomates précoces. Quant aux régions chaudes, évitez aux plants les grosses chaleurs en privilégiant les variétés de printemps et d’automne/hiver pour vos pois, poireaux, et épinards. Bref, prenez en compte la localisation de votre jardin pour prendre les fruits et légumes adéquats. Suite à cela, ne négligez jamais l’arrosage et l’engrais pour garder vos semences vigoureuses et résistantes. Un engrais organique permettra par exemple une croissance équilibrée sans à-coups. Enfin, pensez aux fortifiants naturels pour stimuler la croissance des jeunes plants. Cela inclut notamment les extraits de plantes telles que les orties ou la consoude.
4) Les bons produits pour éviter les maladies au potager
Appliquer les bons gestes, c’est une chose. Néanmoins, recevoir un coup de main par quelques produits protecteurs du jardin n’est jamais de refus.
La prêle en prévention
La solution à l’extrait de prêle agit contre le mildiou, contre l’oïdium, contre la rouille et plus généralement contre les maladies liées aux champignons parasites. On la dilue dans l’eau de pluie ou de source avant de la pulvériser sur et sous les feuilles.
Le soufre pour un traitement de l’oïdium
Sous forme de poudre ou de liquide à diluer, le soufre est un fongicide préventif et curatif utile pour lutter contre la tavelure, l’érinose, mais aussi l’oïdium. Il est tout simplement à vaporiser sur les végétaux atteints pour les soigner. Attention, au-delà de 28°C, il devient toxique. Et en dessous de 15°C, mieux vaut lui préférer le cuivre.
Le cuivre pour un traitement de choc du mildiou
Bien meilleur que la bouillie bordelaise, l’hydroxyde de cuivre à vaporiser en prévention ou tous les 8 à 10 jours en traitement pour combattre le mildiou sur les plantes.