Le basilic, la star incontestée des herbes aromatiques, séduit par ses bienfaits santé tout comme son parfum envoûtant et sa saveur fraîche qui sublime aussi bien les plats méditerranéens que les recettes estivales. Pourtant, sous ses airs faciles à vivre, cette plante reste capricieuse et sensible aux erreurs. Un simple mauvais geste peut suffire à la faire dépérir en quelques jours. Emplacement inadapté, arrosage maladroit, terre appauvrie ou absence de taille… nombreuses sont les maladresses que l’on commet, souvent sans le savoir, en voulant bien faire. Heureusement, chaque erreur a sa solution. En maîtrisant quelques règles simples, il est tout à fait possible de réussir la culture du basilic, en pot comme en pleine terre, et d’en profiter tout l’été.
Le mauvais emplacement : l’ennemi numéro un du basilic
Le basilic adore la chaleur, le soleil et les ambiances calmes. Le placer à l’ombre ou à l’abri de la lumière directe, c’est l’exposer à une croissance ralentie et à des feuilles peu aromatiques. Cette plante a besoin de 6 heures de soleil par jour minimum, idéalement en matinée ou en fin d’après-midi, pour ne pas brûler sous les rayons les plus forts. Elle craint aussi les coups de vent, les brusques variations de température et le froid nocturne. Un balcon exposé plein sud ou un coin abrité du jardin, à l’écart des courants d’air, lui conviendra bien mieux qu’un rebord de fenêtre mal orienté.
Une terre pauvre ou mal préparée
Le basilic n’est pas difficile mais il déteste les substrats épuisés ou gorgés d’eau. Il lui faut un sol léger, fertile, drainant, enrichi en compost ou en matière organique. En pot, évitez le terreau standard de jardinage, souvent trop dense. Préférez un mélange spécifique pour plantes aromatiques ou réalisez votre propre substrat avec du terreau, du sable et du compost bien mûr. En pleine terre, un bon bêchage et une incorporation de compost suffisent généralement à préparer un lit de culture agréable pour les racines.

L’arrosage, le piège classique qui tue le basilic
Entre excès d’eau et oubli d’arrosage, le basilic ne sait que trop souvent plus sur quel pied danser. Ses racines fines redoutent autant la sécheresse que l’humidité stagnante. La solution consiste à adopter un arrosage modéré mais régulier. Le bon rythme ? Lorsque le sol commence à sécher en surface, sans attendre qu’il soit totalement sec. Le matin est le moment idéal, surtout en été. En pot, mieux vaut arroser par le bas avec une soucoupe pour éviter de mouiller les feuilles. En pleine terre, arrosez au pied, sans éclabousser le feuillage.
L’absence de taille : une erreur fatale
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le basilic ne se contente pas de pousser tout seul. Il a besoin d’être stimulé par des coupes régulières pour devenir plus touffu et productif. Sans taille, il monte en graines, fleurit rapidement et ses feuilles perdent en saveur. Dès que la plante atteint une quinzaine de centimètres, il faut pincer l’extrémité des tiges au-dessus d’une paire de feuilles. Cela favorise la ramification. Si des fleurs apparaissent, il est impératif de les retirer aussitôt.
Le basilic en pot : les clés du succès
Cultiver du basilic en pot permet un meilleur contrôle des conditions mais demande de la rigueur. Le choix du contenant joue un rôle essentiel. Optez pour un pot de 20 cm de diamètre minimum, avec des trous de drainage. Les pots en terre cuite, plus respirants, limitent les excès d’eau. Côté substrat, une terre légère enrichie suffit, à condition de ne jamais la laisser détrempée. Installez votre pot dans un endroit chaud et lumineux, sans soleil brûlant aux heures les plus chaudes.
L’arrosage, ici aussi, doit être ajusté à la météo. En été, vous devrez probablement arroser tous les jours. Pensez à surveiller le feuillage : s’il commence à tomber ou à jaunir, c’est souvent un signe de trop ou de pas assez d’eau.

En pleine terre : la vigilance reste de mise
En extérieur, le basilic bénéficie d’un espace racinaire plus vaste, ce qui le rend plus vigoureux, à condition que les conditions soient réunies. La plantation se fait après les dernières gelées, en respectant un espacement de 25 cm entre les pieds pour éviter les maladies. Un paillage naturel aide à garder l’humidité et protège les racines de la chaleur excessive. Surveillez aussi les escargots et limaces, friands des jeunes feuilles.
Même en pleine terre, une taille régulière reste indispensable. Si le basilic fleurit, son cycle s’accélère et il devient rapidement ligneux. L’idéal est donc de cueillir souvent, sans jamais tout prélever en une fois, pour prolonger la récolte.