On l’adore, mais on l’utilise peut-être à tort : les effets cachés de l’huile de coco sur la peau !

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Star des soins naturels depuis des années, l’huile de coco trône fièrement dans les rayons beauté et dans de nombreux tutos maison. Hydratante, nourrissante, antimicrobienne, démaquillante… Ses vertus semblent infinies, au point qu’on la recommande aussi bien pour la peau que pour les cheveux. Pourtant, derrière son image séduisante, se cachent des effets moins connus, voire problématiques pour certaines peaux. Comédogène, occlusive, parfois irritante, l’huile de coco ne convient pas à tout le monde et peut même aggraver certaines imperfections. Avant d’en tartiner généreusement votre visage ou votre corps, mieux vaut connaître ses limites, ses mauvais usages et les types de peau qui doivent l’éviter.

L’huile de coco : une huile végétale très grasse… et très occlusive

L’huile de coco est une huile dite « saturée », ce qui signifie qu’elle contient principalement des acides gras lourds, comme l’acide laurique. Cela lui confère des propriétés nourrissantes et protectrices très intéressantes pour les peaux très sèches ou exposées au froid. Elle crée une barrière lipidique sur la peau, qui empêche l’eau de s’évaporer et apaise les tiraillements.

Cependant, cette richesse en acides gras la rend très occlusive, c’est-à-dire qu’elle forme un film dense qui ne laisse pas la peau respirer. Elle peut donc bloquer les pores, empêcher l’évacuation naturelle du sébum et favoriser l’apparition de points noirs, de boutons ou de microkystes, surtout sur les peaux mixtes, grasses ou à tendance acnéique. À long terme, cette obstruction déséquilibre la flore cutanée et entretient l’inflammation.

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Une huile comédogène notée 4 sur 5

Chaque huile végétale est évaluée selon un indice de comédogénicité, c’est-à-dire sa propension à obstruer les pores. L’huile de coco affiche une note de 4 sur 5, ce qui la place parmi les huiles les plus comédogènes. Utilisée sur le visage, notamment en soin de nuit ou en démaquillant, elle peut provoquer l’effet inverse de celui escompté : rougeurs, boutons, peau granuleuse…

Certaines personnes à la peau réactive rapportent également des démangeaisons ou des sensations de brûlure après son application. Ce n’est pas une allergie au sens classique, mais une réaction à la saturation lipidique. La peau, surchargée, ne parvient plus à réguler son équilibre naturel. Et même si l’huile de coco est pure, vierge et bio, son impact reste le même sur ce type de peau.

Or, de nombreuses recettes DIY beauté contiennent de l’huile de coco : baumes à lèvres, démaquillants, masques visage… Pourtant, dans ces usages, elle est rarement judicieuse, surtout utilisée seule ou en forte concentration. Appliquée sur les lèvres, elle peut boucher les pores autour de la bouche et provoquer des boutons. En démaquillant, elle retire les pigments, mais laisse une couche grasse difficile à rincer. Même mélangée à du bicarbonate de soude (recette fréquente de dentifrice, bain de bouche ou de déodorant maison), elle peut irriter la peau ou la muqueuse, surtout à long terme.

Sur quelles zones peut-on l’utiliser sans risque ?

L’huile de coco n’est pas à bannir totalement, mais elle doit être utilisée avec discernement. Sur le corps, notamment les jambes ou les zones très sèches comme les coudes, les genoux ou les talons, elle offre un bon pouvoir nourrissant. Elle est aussi utile en soin après-rasage pour calmer les irritations ou en prévention des vergetures pendant la grossesse, appliquée avec modération.

En revanche, elle est déconseillée sur le visage, surtout si vous avez une peau grasse, mixte, sujette à l’acné ou aux petits boutons. Sur les zones où la transpiration est importante (dos, torse), elle peut aussi provoquer des comédons. Elle convient mieux en soin ponctuel, sur peau propre, et jamais en application quotidienne ou prolongée.

huile de noix de coco
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Les alternatives plus légères que l’huile de coco pour les soins visage

Si vous cherchez une huile végétale pour le visage, d’autres options sont bien mieux tolérées. L’huile de jojoba, par exemple, est non comédogène et très proche du sébum humain. Elle régule la production de gras, apaise les rougeurs et hydrate sans étouffer. L’huile de noisette, elle, est astringente et légère, parfaite pour les peaux mixtes à grasses.

Les peaux sèches peuvent préférer l’huile d’amande douce ou l’huile d’avocat, riches mais moins occlusives. Il est aussi possible d’utiliser une petite quantité d’huile végétale dans une crème neutre ou en sérum combiné, pour éviter l’excès lipidique. Le tout est de tester et d’observer la réaction de votre peau, en gardant à l’esprit que naturel ne veut pas dire universellement adapté.

Julie

Écrit par Julie

Étant une ancienne professeure, il est tout naturel pour moi de partager mes connaissances avec autrui et d'échanger avec les lecteurs sur les thématiques abordées sur le site. Je suis aussi une grande amoureuse de la langue française, et donc de la rédaction. Grâce à Astucesdegrandmere.net, je peux ainsi conjuguer tous ces aspects de ma personne avec ma passion pour les conseils de nos aïeules, toujours pleines de sagesse et de bonnes idées. Avec elles, à chaque problème, sa solution pour prendre soin de soi et de son intérieur sans produits chimiques, avec des ingrédients que l'on a tous à la maison et en plus sans vider son portemonnaie. Je suis toujours en quête de conseils pour économiser et me rendre la vie plus douce tout en protégeant la planète, et vous pouvez compter sur moi pour distiller tous ces petits secrets entre les lignes de mes articles. Je suis enfin une grande gourmande et j'ai aussi plaisir dénicher des idées délicieuses pour régaler les papilles de mes proches. Alors, n'hésitez pas à piocher dans mes idées de recettes en cas de petite fringale ! ;)