Alzheimer est une maladie neurodégénérative qui affecte environ 1,2 million de personnes en France. Rare avant 65 ans, elle se caractérise entre autres notamment par des pertes de mémoire, des troubles des fonctions exécutives et de l’orientation dans le temps et l’espace et une perte de l’autonomie au fil du temps. Et s’il n’existe pas encore de traitement pour faire face à cette lente dégénérescence neuronale, il semblerait que certains facteurs influencent les risques de développer cette pathologie. C’est le cas de la génétique, de la sédentarité, des maladies cardiovasculaires mal traitées (hypertension, cholestérol, diabète, hyperlipidémie, etc.) ou encore des traumatismes crâniens. Toutefois, l’alimentation aurait elle aussi un lien étroit avec le développement des troubles cognitifs handicapants et de la démence. Voici les aliments à limiter, voire bannir pour éloigner les risques d’Alzheimer.
Alzheimer : quels sont les aliments à éviter ?
1) L’alcool

Consommer plus de trois verres par jour peut provoquer des lésions cérébrales. Cela induit donc un risque accru de souffrir d’Alzheimer. En outre, qu’il s’agisse de vin, de bière ou d’alcools plus forts, les risques sont les mêmes. En effet, on retrouve de l’éthanol à l’effet vasodilatateur dans les breuvages alcoolisés. Ce faisant, il perturbe la circulation sanguine dans le cerveau et peut altérer le système nerveux.
2) L’eau du robinet : peu recommandable

Si une bonne hydratation est un élément clé pour être en bonne santé, il faut toutefois éviter de s’hydrater trop souvent avec l’eau du robinet. Cela s’explique par l’étude PAQUID de 2000 qui avait démontré que le risque de contracter la maladie d’Alzheimer est 1,99 fois supérieur dans les régions où l’eau du robinet contient plus de 0,1mg/litre. Cela s’explique par le fait que le sulfate d’aluminium utilisé pour rendre l’eau plus transparente est un neurotoxique avéré. En se fixant sur les tissus cérébraux, il détruit le système nerveux et accélère le vieillissement du cerveau. Il faut donc éviter d’en abuser pour limiter les risques de développer des troubles neurologiques.
3) La friture

Publiés dans Neurology en 2019, des travaux menés par des chercheurs japonais rapportaient qu’il existait un lien entre acides gras trans et démence. Or, comme dans la margarine, les aliments transformés ou la viande (eux aussi présents dans cette liste d’aliments en lien avec Alzheimer), la friture en contient elle aussi en forte dose. Une forte consommation de nuggets, de beignets ou de frites augmente donc les risques de souffrir de démence. En effet, les acides gras trans provoqueraient une inflammation nocive et favoriseraient la formation de protéine amyloïde.
Selon les scientifiques en charge de l’étude, les patients ayant un taux sanguin élevé en graisses trans avaient 50 à 75 % plus de risques de développer une maladie neurodégénérative telle qu’Alzheimer.
4) La viande rouge

Bien que le fer dans la viande soit indispensable pour être en bonne santé, il peut augmenter le stress oxydatif dans l’organisme et être nocif en trop grande quantité, d’où le lien entre la viande rouge et la maladie d’Alzheimer. En favorisant la formation de radicaux libres, il peut endommager les tissus, et notamment les fragiles tissus cérébraux. Plusieurs associations qui luttent contre cette maladie conseillent donc souvent de privilégier la consommation de viandes blanches et maigres ainsi que du poisson plus régulièrement pour cette raison. Évitez donc les excès !
5) Les plats transformés et les sucreries

Plats déjà prêts, malbouffe, pâtisserie, charcuterie, saucisses, etc. Riches en sel, mais aussi en matières grasses (et notamment en acides gras trans), les plats industriels en tout genre sont souvent très nocifs pour le cerveau. Quant aux sucreries, gâteaux et autres barres chocolatées qui satisfont nos petits grignotages, ils ne sont pas plus sains ! La Fondation Alzheimer préconise de boire de l’eau plutôt que du soda, et de préférer les noix et amandes aux gourmandises dévorées entre les repas.
6) La margarine

Comme évoqué tantôt, la margarine contient une forte teneur d’acide gras trans. Par ailleurs, d’après une étude publiée dans Chemical Research in Toxicology en 2012, son diacétyle (l’arôme qui lui donne un bon goût de beurre à la margarine ou au popcorn) est associé à un risque accru de démence en cas de forte exposition.
Le fromage et les produits laitiers : un lien controversé entre ces aliments et Alzheimer

Des associations telles que la fondation vaincre Alzheimer conseillent souvent de consommer les produits laitiers avec modération. Il faudrait en outre préférer les produits à base de lait de chèvre ou de brebis, les consommer de préférence le matin et ne pas excéder 30 g par jour.
Toutefois, le lien entre la maladie d’Alzheimer et les produits à base de lait reste à ce jour très controversé. Par exemple, une étude de 2002 concluait qu’un taux trop élevé d’homocystéine (un acide aminé très présent dans le fromage) était corrélé à un risque accru de développer la maladie d’Alzheimer. Toutefois, ces travaux sont aujourd’hui très critiqués. Une autre étude parue en 2020 publiée dans le Journal of Alzheimer’s Disease avait quant à elle estimé que le fromage permettait de contrecarrer le déclin cognitif. En l’absence de données conclusives et unilatérales, la prudence est donc de mise.
Aliments et bonnes habitudes : d’autres conseils pour se protéger d’Alzheimer

Bien qu’il n’existe pas de méthode garantie pour prévenir la maladie d’Alzheimer, certaines habitudes et pratiques de vie peuvent contribuer à réduire le risque et à préserver les fonctions cognitives à long terme.
Une alimentation équilibrée riche en antioxydants, en acides gras oméga-3 et en vitamines joue notamment un rôle essentiel. Basé sur une consommation importante de fruits, légumes, céréales complètes, poissons gras et huile d’olive, le régime méditerranéen est par exemple souvent recommandé. Il limite également les aliments transformés et les excès de sucre, associés à des troubles métaboliques pouvant affecter le cerveau. Les noix, les baies et le curcuma, riches en polyphénols et en propriétés anti-inflammatoires, ont également montré des effets protecteurs dans plusieurs études.
L’activité physique régulière est une autre habitude clé pour se protéger d’Alzheimer. Le sport améliore non seulement la santé cardiovasculaire, mais favorise également une meilleure oxygénation du cerveau et stimule la neurogenèse, le processus de formation de nouveaux neurones. Les exercices d’aérobic, comme la marche rapide, la natation ou le vélo, pratiqués au moins 150 minutes par semaine, sont par exemple particulièrement bénéfiques. De plus, les activités qui favorisent la coordination et l’équilibre, comme le yoga ou la danse, peuvent avoir des effets cognitifs positifs en renforçant les connexions neuronales.
Enfin, la stimulation intellectuelle et sociale est cruciale. Lire, apprendre une nouvelle langue, jouer d’un instrument de musique ou résoudre des jeux comme les mots croisés ou les puzzles sollicitent le cerveau et l’aident à créer des réserves cognitives. Maintenir un réseau social actif est également primordial, car l’isolement social est un facteur de risque reconnu. Par ailleurs, un sommeil de qualité est indispensable pour consolider la mémoire et éliminer les toxines du cerveau comme les protéines bêta-amyloïdes associées à Alzheimer.