On entend beaucoup parler des microplastiques dans tous les médias. C’est néanmoins loin d’être un effet de mode ! Cette pollution se retrouve en effet dans plus de 1200 espèces vivantes et que cela finit inévitablement dans notre corps par le biais de notre nourriture quotidienne : du plastique dans l’eau que nous buvons, dans le sel qui assaisonne nos plats, dans les moules-frites du vendredi soir, dans la bière que l’on a plaisir à siroter en terrasse ou dans le miel de notre biscotte matinale ! Ce n’est donc pas une nouvelle tendance, mais bien une catastrophe écologique et une nécrose pour nos océans qui nous concerne tous. C’est pour cela que nous vous donnerons ici quelques conseils pour réduire cette pollution depuis chez vous avec quelques habitudes simples.
1) Cela commence avec le choix des vêtements

Les vêtements synthétiques sont problématiques dans la mesure où les particules de plastique qui y sont emprisonnées y restent malgré les nettoyages et les traitements de l’eau. Ces particules sont ensuite libérées lors des lavages et cela finit tôt ou tard dans les océans, car les stations d’épuration ne peuvent pas les filtrer. Pour l’éviter, optez plutôt pour des vêtements en fibres naturelles (coton, laine, soie…). De nombreuses marques favorisent l’utilisation de ces tissus à l’image de la marque Esprit et le lancement de sa large gamme de jeans en coton de culture biologique contrôlée. Le synthétique n’est pas interdit, mais doit être réduit : regardez les étiquettes pour éviter au maximum l’acrylique, le nylon, le polyester… Privilégiez cette matière pour les vêtements de sport qui réclament moins de lavage.
2) Au moment de l’entretien du linge

C’est important d’y faire attention, car les tissus purement synthétiques perdent jusqu’à 730 000 microfibres en un cycle de lavage si l’on en croit l’étude de la Plymouth University (Grande-Bretagne). Préférez des lavages à 30° (souvent bien suffisants) et programmez-les aussi courts et rapides que possible. Limitez leur fréquence autant que possible et inutile également d’abuser de produit : mettez la dose recommandée, notamment pour l’adoucissant qui amplifie la perte de fibres. Pour limiter les microplastiques, vous pouvez aussi réduire le nombre de tours par minute pour chaque cycle et bien trier les vêtements. Si vous avez des vêtements synthétiques, investissez dans un filet de type GuppyFriend dans lequel vous pourrez glisser les linges en matières synthétiques : il attrape les fibres relâchées au lavage pour éviter qu’elles n’aillent dans l’eau et vous n’avez ensuite plus qu’à les jeter ! Enfin au moment de changer votre machine, préférez un hublot à une ouverture top.
3) L’importance de bien choisir ses cosmétiques

Depuis le 1er janvier 2018, les microbilles sont interdites dans les produits rincés. Les petites billes dans les produits nettoyants et les dentifrices pour exfolier et faire joli ont donc disparu. Cela n’empêche pas nos produits de regorger d’ingrédients néfastes qui se cachent sous des noms barbares dans des listes à rallonge : polyéthylène (PE), du polypropylène (PP), acrylate copolymère, methicone, polyéthylène-glycol (PEG), dimethiconol… Or, encore une fois, ces particules passent entre les mailles des filtres des stations d’épuration et filent tout droit dans les océans. Il est donc important d’opter pour des formules plus « clean » sans plastique et d’éviter les emballages en cette matière. Si vous ne voulez pas regarder tout cela à la loupe, optez pour des cosmétiques maison avec les ingrédients du placard ! Des applications (Yuka, CodeCheck…) font aussi l’analyse à votre place : il suffit de scanner les codes-barres des produits pour découvrir les ingrédients problématiques.
Sources : WeDemain ; GreenPeace
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