Chaque promenade au parc ou tour du jardin se termine immanquablement par la même scène : le chien cherche son coin stratégique, gratte parfois la terre et… laisse derrière lui un indice que trop de maîtres choisissent d’ignorer. Pourtant, observer les selles de son chien n’est pas qu’une corvée de plus sur la liste, c’est peut-être l’un des gestes les plus simples et efficaces pour préserver sa santé. À l’aube de l’automne 2025, entre la chute des feuilles et les changements alimentaires naturels de la saison, savoir détecter les signaux envoyés par le transit de son compagnon devient une véritable carte routière pour éviter les mauvaises surprises. Petit tour d’horizon pour comprendre pourquoi les déjections canines valent parfois mieux qu’un long discours.
Quelques indices cachés dans la gamelle : pourquoi les selles de votre chien parlent pour lui
Les chiens ne savent pas toujours exprimer leurs maux. Par contre, leur organisme, lui, est plutôt bavard… Et quand il se met à parler, c’est la gamelle puis le coin pelouse qui traduisent l’état de santé de votre compagnon. Les selles, ce n’est ni glamour, ni toujours agréable à observer, mais c’est un diagnostic à portée d’œil pour anticiper les problèmes digestifs ou autres soucis de santé cachés.
Observer la couleur et la texture : quand le caca se met à donner l’alerte
La couleur des selles doit attirer l’attention. Un marron chocolat uniforme, c’est l’idéal. Si la teinte vire au jaune, au gris, voire au noir, il est urgent de se poser des questions. Un chien qui rejette du noir, du rouge ou des selles d’une couleur anormale cache peut-être un trouble digestif ou une hémorragie interne. Le vert indique souvent une ingestion massive d’herbe (ou un trop-plein de pelouse mâchouillée lors des sorties automnales) mais il ne faut jamais banaliser ces changements.
La texture, elle, parle tout autant. Selles dures et sèches ? Le chien est sans doute déshydraté, constipé ou son régime manque de fibres. À l’inverse, des selles molles (voire liquides en cas de diarrhée) sont le signe d’une irritation intestinale ou d’une alimentation inadaptée. Attention aussi aux selles mousseuses ou aux bouses brillantes : elles traduisent un transit trop rapide ou une malabsorption.
Un changement d’aspect brutal (trop claires, striées, mêlées de sang ou de glaires) est un vrai voyant rouge : mieux vaut ne pas attendre que cela empire pour réagir. L’analyse visuelle reste la meilleure façon de détecter à temps un souci alimentaire ou infectieux.
Fréquence, quantité, odeur : tous ces petits détails qui en disent long
Un chien adulte en pleine forme fait généralement sa grosse commission une à deux fois par jour, avec une régularité de métronome. Si la fréquence augmente brutalement ou, au contraire, si votre compagnon ne produit plus rien pendant 48 heures, le système digestif lance un appel à l’aide. Chez le chiot ou le chien âgé, adaptez toutefois vos observations à son âge et à son régime.
La quantité et l’odeur donnent aussi des indices précieux. Des crottes volumineuses ou plus odorantes qu’à l’accoutumée signalent souvent un aliment mal digéré ou une intolérance à un ingrédient. À l’automne, avec les restes de repas, les fruits tombés ou les friandises de saison, les excès alimentaires ne pardonnent pas longtemps sur la pelouse.
Mucus luisant, traces de sang ou débris inhabituels (des morceaux non digérés, par exemple), tout cela doit éveiller la vigilance. Un filet de glaire, c’est souvent le signe d’une irritation du côlon, mais un sang vif ou du noir ne doivent jamais être négligés. Si le chien a ingéré quelque chose d’inattendu (morceau de jouet, os, noyau…), surveillez également l’apparition de ces signes.
Réagir vite : quand consulter, et comment adapter l’alimentation à votre compagnon
Ne laissez jamais traîner un trouble qui persiste plus de deux jours ou s’accompagne d’autres symptômes (fatigue, perte d’appétit, vomissements, fièvre…). Sanguinolent, mousseux ou répété, un trouble des selles doit faire décrocher le téléphone à son vétérinaire, surtout chez le chiot, la femelle gestante ou le senior.
Adapter la gamelle, c’est déjà 80 % du boulot. Passez à une alimentation digeste, adaptée à l’âge, au gabarit et à l’activité. En automne, attention aux restes de table, aux fruits tombés (noix, raisins, pommes sont toxiques ou irritants) et à la tentation de trop gâter son chien. N’oubliez pas l’eau fraîche à disposition : une déshydratation aggrave immédiatement les soucis digestifs.
Gardez à l’esprit ce triple réflexe : observer régulièrement, intervenir si le problème persiste et ne pas céder sur la qualité de l’alimentation. Quelques ajustements dans la ration, une surveillance continue en période de changement de saison (avec toutes les tentations que l’automne apporte chez nos compagnons gourmands), et la plupart des pépins digestifs s’éloignent d’eux-mêmes.
Un allié santé insoupçonné : pourquoi garder l’œil sur les selles fait vraiment la différence
Observer les crottes de son chien, ce n’est ni de la maniaquerie, ni une obsession vétérinaire : c’est simplement l’arme la plus simple et la plus directe pour détecter des maladies, des troubles alimentaires ou même un début de stress. Couleur, consistance, odeur, fréquence… Les déjections ne mentent pas. Il suffit parfois d’un regard attentif pour éviter bien des tracas, et garder son chien en pleine forme, prêt à profiter des balades automnales et des jeux dans les feuilles mortes.
Finalement, surveiller les selles de votre compagnon, c’est lui offrir la meilleure prévention qui soit. La prochaine fois, en ramassant la fameuse crotte, pourquoi ne pas en profiter pour prendre, en prime, une bonne leçon de santé vétérinaire?

