Halloween : “Ce que j’utilise à la place des maquillages chimiques (que je fais moi-même en moins de 5 minutes)”

Quelques jours avant Halloween, la maison se transforme en véritable atelier de créatures : pinceaux trempés dans des couleurs vives, éclats de rire et créativité sans limite. Mais derrière la magie, un constat grince : les palettes classiques cachent souvent des ingrédients inquiétants. De plus en plus de familles cherchent des alternatives, entre artisanat ludique et engagement écologique. Prêts à réinventer le maquillage d’Halloween ?

Halte aux maquillages du commerce : des substances qui donnent froid dans le dos

Le soir du 31 octobre, la tentation est forte : un tube de faux sang acheté à la volée, des palettes aux couleurs flashy et une promesse d’intensité durable. Pourtant, ces maquillages industriels renferment souvent des composants aussi indésirables qu’invisibles. Loin d’être anodines, leurs formules misent sur des conservateurs puissants, des colorants synthétiques (parfois issus de la pétrochimie) et des plastiques qui s’insinuent partout, même sous forme de micro-particules.

La présence de métaux lourds (plomb, nickel, chrome), de parabènes ou de certains perturbateurs endocriniens préoccupe autant les consommateurs soucieux d’écologie que les défenseurs de la santé. Halloween ne dure qu’un soir, mais l’exposition, surtout sur la peau fragile des enfants, n’est pas si anodine.

Des risques pour la peau… et bien plus

Même après une utilisation ponctuelle, appliquer des fards issus de ces palettes peut provoquer rougeurs, irritations ou démangeaisons. Un faux sang trop chimique peut tacher la peau, parfois la dessécher, et laisser un film qui peine à disparaître. Sans compter l’odeur âcre, les résidus qui stagnent dans les pores, ou les réactions allergiques qui s’infiltrent jusque dans les souvenirs de fête. Pourquoi, alors, ne pas opter pour des solutions plus sûres ?

Une trousse de sorcière moderne : trois ingrédients naturels, zéro déchet

Pour un Halloween terrifiant mais serein, rien de plus simple que de se munir de trois incontournables. Ces ingrédients se trouvent facilement en magasin bio, en pharmacie ou parfois même dans la cuisine – et ils ne polluent ni la peau, ni la planète. Zoom sur ce trio gagnant.

Argile colorée : la palette offerte par la terre

L’argile est magique pour confectionner des fards : elle existe en vert, rouge, blanche, rose ou jaune. Fine et douce, elle offre des nuances naturelles, idéales pour simuler une peau de zombie ou un teint cadavérique. Sa texture permet de moduler l’intensité, tout en respectant les épidermes sensibles. En plus, l’argile s’élimine aisément à l’eau tiède.

Charbon végétal : le noir intense, version pure

Pour des ombres spectaculaires, des sourcils d’Halloween ou dessiner des cicatrices, le charbon végétal activé est imbattable. Son noir profond s’obtient en écrasant les gélules (disponibles en pharmacie) ou en utilisant de la poudre déjà prête. 100% d’origine végétale, il colore sans étouffer la peau et s’enlève sans laisser de trace après la fête.

Huile de coco : la base douce qui sublime

Point commun des recettes maison : l’huile de coco, star de la beauté naturelle en France depuis plusieurs années. Onctueuse, nourrissante et antimicrobienne, elle sert à lier argile et charbon tout en assurant un confort optimal à l’application. Bonus : elle laisse la peau souple, protégée, prête à supporter même les plus folles métamorphoses.

Fabriquer des fards à paupières et à visage : la recette simplissime

  • 1 cuillère à café d’argile colorée (ex : rouge, verte, jaune…)
  • 1/2 cuillère à café d’huile de coco
  • 1/2 cuillère à café de charbon végétal (facultatif, pour les couleurs sombres)
  • 1 goutte d’eau florale (optionnel, pour ajuster la texture)

L’atmosphère devient rapidement celle d’un atelier de potions : il suffit de mélanger les poudres choisies (argile, charbon) puis d’ajouter l’huile de coco jusqu’à obtention d’une pâte onctueuse. Chacun peut ajuster la teinte selon ses envies, en testant le résultat sur le dos de la main. L’application se fait au doigt ou au pinceau, avec la satisfaction d’une création maison… et la garantie d’un produit sans danger.

Conseils pour un maquillage longue tenue (sans mauvaise surprise)

Petit secret : pour que la couleur tienne toute la soirée (entre deux poignées de bonbons), il suffit d’appliquer sur peau propre et légèrement hydratée. Un peu de fécule de maïs ou de poudre libre peut servir à fixer, à la façon des professionnels… mais 100% naturel ! En cas de souci, un simple coton imbibé d’huile de coco efface tout, même les erreurs artistiques de dernière minute.

Un faux sang bluffant, vegan… et recyclable

Indispensable pour créer des scénarios dignes des meilleurs films d’horreur : le faux sang. Pourquoi se tourner vers des tubes chimiques, alors qu’il existe des recettes bluffantes avec ce qu’on trouve déjà dans la cuisine ? Place à la créativité gourmande !

La recette du faux sang maison : effet garanti, zéro pollution

  • 1 cuillère à soupe de sirop d’agave ou de sucre liquide
  • 1 cuillère à café de cacao en poudre non sucré
  • 1 cuillère à café de betterave cuite (mixée pour la couleur)
  • Quelques gouttes d’eau

Il suffit de mélanger tous les ingrédients pour obtenir une texture fluide mais épaisse, avec un rouge profond et naturel. La betterave colore efficacement, tandis que le cacao assombrit et donne ce côté “vrai sang”. La recette est vegan, sans allergènes majeurs, et se nettoie facilement à l’eau. Fini le cauchemar des taches qui s’incrustent dans les costumes ou sur la peau !

Des effets spéciaux à la portée de tous

Pour moduler la consistance, il suffit d’ajouter un peu de fécule de maïs : on obtient un aspect caillé pour simuler des blessures impressionnantes. Vous pouvez varier les quantités selon le rôle joué : vampire assoiffé ? Un soupçon de betterave en plus pour accentuer le rouge. Zombie mal en point ? Plus de cacao pour une nuance sale et inquiétante. Ici, la seule limite, c’est l’imagination !

Halloween en famille : fabriquer ensemble, partager le frisson créatif

Le plus grand plaisir quand on troque les produits industriels pour des recettes maison, c’est bien de transformer la préparation en véritable activité familiale. Les enfants adorent patouiller, sentir, mélanger, inventer le maquillage de leurs rêves tout en découvrant que la nature propose des couleurs étonnantes. La fierté d’avoir participé à la création du déguisement pimente l’excitation de la fête… et on rit beaucoup, surtout quand les premiers essais virent à l’artistique décalé !

Des maquillages uniques pour des personnages à l’infini

Pourquoi se limiter au énième squelette parfait ? Chacun peut customiser son maquillage selon l’humeur du moment. Des reflets dorés avec un peu de curcuma, une touche de spiruline pour du vert, ou même du cacao pour un regard ensorcelant. Ce qui compte, ce n’est pas la perfection du trait, mais le plaisir du partage et l’esprit d’inventivité qui règnent à la maison !

Après la fête : recycler, conserver, prendre soin de soi

L’un des avantages du maquillage naturel et fait maison ? Pas de déchets ni de flacons à jeter… et la majorité des ingrédients se conservent parfaitement d’une année sur l’autre. Il suffit de stocker les restes de fards dans des petits bocaux hermétiques à l’abri de la lumière. Quant au faux sang, s’il n’a pas tout été utilisé pour des mises en scène sanglantes, il rejoint sans crainte le compost !

Nettoyage facile et peau chouchoutée

Un coup d’huile de coco en guise de démaquillant, quelques passages de coton ou de lingette réutilisable, et la peau retrouve tout son éclat. Aucun film gras ne subsiste, pas d’irritation, et l’on évite les substances qui partent dans l’eau du robinet ou bouchent les pores. Halloween s’efface, la douceur reste !

Adopter ces recettes, c’est allier le plaisir de l’effroi avec la tranquillité d’esprit, pour un Halloween riche en surprises… mais sans substances toxiques. Et si cette année, les monstres devenaient aussi champions du zéro déchet ?

Ariane

Écrit par Ariane