On a beau croire que seuls les enfants font des cauchemars. Toutefois, environ un adulte sur deux en fait occasionnellement, notamment du côté des femmes qui sont plus sujettes aux mauvais rêves. Contrairement aux terreurs nocturnes qui prennent place après l’endormissement, ils viennent quant à eux perturber la phase de sommeil paradoxal, allant parfois jusqu’à provoquer des réveils nocturnes, de la somnolence le lendemain ainsi qu’une angoisse à la simple idée d’aller se coucher chez certains. Heureusement, la plupart du temps, ils ne compromettent pas la qualité du sommeil ou la santé. Voici comment éviter les cauchemars récurrents pour qu’ils ne soient plus… qu’un mauvais rêve. Bonne nuit à tous !
N’hésitez pas à tenir un journal des rêves pour noter ce dont vous vous souvenez de vos cauchemars et jolis rêves dès le réveil. Cela vous donnera matière à réfléchir.
1) Comprendre l’origine des cauchemars pour les éviter
Les médicaments (somnifères…) ne sont pas une solution pour ne plus faire des cauchemars. Bien souvent, nos cauchemars fréquents arrivent en anticipation de ce qui nous stresse et angoisse. En d’autres termes, même si on ne les comprend pas toujours, ils sont souvent reliés à ce qui nous préoccupe dans la vie de tous les jours. En rêver nous permet de nous préparer : on se sent prêts quand on affronte la situation en vrai ! Pour les combattre, il convient donc d’en trouver l’origine et d’agir à la source.
Voici quelques causes communes chez le dormeur :
-État de stress ponctuel ou permanent
-Épuisement physique ou psychique
-Choc ou traumatisme récent ou ancien (par exemple remontant à l’enfance)
–Effet secondaire de certains médicaments (médicaments contre l’hypertension, Alzheimer, Parkinson ou le cholestérol, antidépresseurs, stéroïdes, antihistaminiques…), d’un changement de dosage ou d’une dépendance au médicament en question. Il faut consulter un médecin pour parler des médicaments que vous prenez.
–Période de sevrage (tabac ou alcool notamment)
Si le phénomène s’aggrave et perturbe votre vie quotidienne, consultez un spécialiste du sommeil, un psychiatre, un psychologue ou un pédopsychiatre pour faire une thérapie.
2) Attention à ce que vous mangez !
Notre hygiène de vie comme de nombreuses habitudes alimentaires jouent un rôle important. Pour éviter les cauchemars, mieux vaut éviter de manger trop tard. Que l’on mange un repas complet ou un grignotage, cela réveille le métabolisme et relance le cerveau à plein régime. En outre, cela augmente la température corporelle. Or, le corps refroidit avant sa mise au repos ! D’autres éléments sont à éviter :
-Les crèmes glacées et produits laitiers le soir, notamment le fromage qui donne un sommeil agité
-Ne consommez pas un repas copieux trop gras, salé ou épicé pour limiter les rêves dérangeants.
-Attention aussi aux grignotages trop sucrés le soir !
-Outre le café et la caféine en général, l’alcool est à bannir le soir. Une fois son effet sédatif estompé, il donne un sommeil fragmenté et des cauchemars.
3) Prenez de bonnes habitudes le soir !
Pour bien dormir, il convient de limiter les écrans le soir, notamment l’ordinateur et le téléphone portable. La lumière bleue ralentit la production d’hormone du sommeil (la mélatonine). À long terme, cela dérègle notre horloge biologique au point de causer des troubles du sommeil. Et c’est tout bête, mais attention aussi aux films d’horreur ou aux films violents le soir si vous souhaitez faire de beaux rêves. Évitez de faire des listes de choses à faire pour le lendemain, ce qui vous mettra la pression. Occupez plutôt vos soirées par des activités de détente pour évacuer les tensions et pensées négatives qui polluent ensuite vos nuits : exercices de relaxation et respiration doux (méditation, yoga, sophrologie…), lecture, tricot, marche à pied, moments détente en famille…
4) Dormir dans la bonne position
Cela peut paraître étonnant, mais la position dans laquelle on dort peut influencer la fréquence à laquelle on fait de mauvais rêves. Dans une étude publiée dans la revue scientifique Sleep and Hypnosis, des chercheurs avaient ainsi expliqué que les personnes qui dorment sur le côté gauche sont plus souvent sujettes aux cauchemars au cours de la nuit. A contrario, dormir sur le côté droit offre un plus grand sentiment de sécurité et permet donc de bénéficier d’un sommeil bien plus récupérateur. S’allonger sur le côté droit favorise également les rêves érotiques ainsi que l’orgasme, notamment chez les femmes. Bref, dormir sur son côté droit a tout bon ! En plus d’amplifier les ronflements, dormir sur le dos peut favoriser la paralysie du sommeil là où dormir sur le ventre peut favoriser les rêves érotiques, mais aussi les cauchemars liés à la sensation d’étouffement.